L'épidémie de la fièvre aphteuse, qui est apparue la dernière semaine d'octobre dans les pâturages collectifs de haute montagne à Saharidj, Ivelvaren et Iwakuren en terrassant de nombreux bovins, sévit toujours.
Pire, la maladie s’est propagée et touche désormais même l’ovin. Plusieurs cas ont été signalés au cours de ce week-end. C’est ce que nous affirme un des principaux éleveurs d’ovins du village Ivelvaren répondant aux initiales de M.M. Ce dernier nous a fait part de la perte d’une vingtaine d’agneaux âgés de 2 à 4 mois, et que toutes les brebis en gestation venaient subitement d’avorter. Cet éleveur, dans tout ses états, dira qu’aucun organisme étatique n’est venu s’enquérir de la situation ni proposer un quelconque traitement. Il précise que la maladie a été dépistée chez tous les éleveurs d’ovins des deux villages, mais ces derniers hésitent à la déclarer de peur de voir leur cheptel abattu par les services de l’agriculture. Notre interlocuteur accuse la léthargie des pouvoirs publics et des autorités pour les avoir laissés seuls face à cette terrible épidémie. L’éleveur affirme s’être rendu auprès de l’APC de Saharidj pour demander du chlore afin de procéder à la désinfection de son étable, première mesure à prendre dans ce genre de situation, et qu’il lui a été répondu que les services communaux sont en rupture de stock et que le produit n’est pas disponible à leur niveau. Le malheureux éleveur qui a fait appel à un vétérinaire privé, dira que les vaccins prodigués à son cheptel n’étaient d’aucune utilité. Les malheureux éleveurs de la région sont dans l’expectative en se retrouvant désarmés et livrés à eux même devant cette catastrophe qui décime leurs troupeaux.
Oulaid Soualah.