Les aides à l'habitat rural au compte-gouttes

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Si la cadence a été menée au début de la mise sur pied de la formule d’aides à l’habitat rural en 2005, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les élus locaux ont constaté que celles-ci arrivent au compte-gouttes. «Depuis 2014, le quota diminue d’année en année. Nous recevons entre trente et quarante aides par an, voire deux ans. C’est insuffisant pour répondre à la demande», nous confiera un adjoint au maire. Ces dernières années, la commune n’a bénéficié que d’environ cent quarante aides. «Il est presque impossible de les distribuer. Il y a trop de dossiers. Nous avons actuellement 800 en attente», ajoutera la même source. Pourtant, dira cette dernière, cette formule est très prisée par les citoyens. «Une grande partie de nos concitoyens souhaite construire leurs logements sur leurs terres. Ils sont nombreux qui n’aimeraient pas quitter leurs villages pour aller s’installer en ville. Même le logement social est lui aussi trop demandé», soulignera cet adjoint au maire. Ce dernier souhaite que les autorités de la wilaya leur affectent un quota supplémentaire pour répondre un tant soit peu à cette forte demande. Interrogé sur la distribution des logements réalisés dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, le même responsable répondra que l’opération tire à sa fin. «Tous les logements sont achevés et dotés de toutes les commodités, nous attendons seulement que la liste définitive soit approuvée par la caisse nationale du logement après vérification. Sinon, nous sommes prêts à reloger toutes ces familles en attente depuis des années», dira-t-il. Par ailleurs, deux cents logements sociaux locatifs du programme des 600 logements accordés pour cette commune sont déjà en cours. C’est dire que d’ici quelques années, le parc immobilier de cette municipalité sera renforcé en attendant d’autres projets qui seront inscrits à son actif. «Le problème qui se pose avec acuité est celui des entreprises. Beaucoup de retard a été remarqué dans l’avancement des travaux. Le wali a d’ailleurs exigé dernièrement que les entreprises respectent les délais afin d’éviter tout ces retards qui ne pénalisent pas seulement les demandeurs, mais engendrent d’autres rallonges supplémentaires pour la finalisation des travaux», constatera un autre membre de l’exécutif communal. Il est, donc, attendu incessamment la distribution des logements réalisés dans le cadre du RHP dans trois sites différents, et arriver enfin à éradiquer toutes ces cités précaires qui remontent à l’ère coloniale, comme ce fut le cas de la cite dite de la « gendarmerie nationale » rayée de la carte depuis déjà près d’une dizaine d’années dont les habitants ont été recasés dans des logements décents en 2014.

Amar Ouramdane

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