Un site archéologique datant des temps très anciens existe au village Leksar, dans la commune de Tirmitine, sise dans la banlieue sud de la ville de Tizi-Ouzou.
Le site se trouve sans exploration ni protection. Témoin des profondeurs de l’histoire de la région, notamment du célèbre arche des Ait Khelifa, le site est soumis à l’usure des temps et des humains, vu l’insouciance et l’ignorance des citoyens et l’absence d’intérêt des autorités, notamment celles en charge de la préservation du patrimoine archéologique. Ceci, au moment où des voix s’élèvent à travers, notamment les colonnes de la presse nationale, par des citoyens au fait de l’importance que revêtent ces lieux, pour susciter les égards qu’une étude sérieuse et spécialisée et la sauvegarde de ce site. Le docteur Slamani, qui a attiré notre attention sur cet état de fait, est de ceux là lui qui, en relatif initié, nous parle des multiples origines possibles de cet espace qui pourrait éclairer sur tout un pan d’histoire de cette région et de ses antiques habitants. Car, l’histoire de l’arche des Ait Khelifa est aussi célèbre que profonde, comme en témoignent les ouvrages réalisés sur l’histoire de la Kabylie ancienne. Sur ce point, notre interlocuteur précise que beaucoup d’indices apparents ou découverts en certains endroits de ce site, sont potentiellement exploitables pour son étude et sa datation. Il citera les pierres que l’on voit à l’œil nu (voir photos), en plus de plusieurs autres découvertes souterraines, apparues lors des terrassements des voisins pour les besoins de leurs construction, comme des mosaïques et mêmes des ossements à une profondeur assez importante. «Ces derniers peuvent signifier l’existence d’un cimetière qui remonte à très loin dans le temps, comme la période romaine. L’appellation «Leksar» peut autant signifier que le site aurait servi de palais à un éventuel roi. En tout état de cause, il n’y a qu’une étude spécialisée, par la fouille du sol, notamment, qui pourrait poser toute hypothèse plausible. Et, c’est là le vœu des habitants de la région, pour la classification et la protection de ce site et, pourquoi pas, son inscription dans le circuit touristique de la wilaya», conclut le Dr Slamani.
Rabah A.

