Les habitants du chef-lieu de la wilaya de Bouira endurent le calvaire au quotidien à cause de l’insuffisance des places de stationnement, de l’inexistence de parking. Ceci est valable dans les cités résidentielles et au niveau des boulevards du centre ville. A cette situation s’ajoute une gestion chaotique des parkings existants transformés par la force des choses en parkings sauvages. Cette situation perdure depuis belle lurette et les tentatives d’apporter des solutions et de remettre de l’ordre se sont avérées vaines. En effet, pour les automobilistes il est devenu ardu de trouver un espace ou un coin pour stationner dans pratiquement toutes les artères de la ville de Bouira. Ils disent que les places de stationnement se font rares et les parkings inexistants par endroit. «On rencontre beaucoup de difficultés à trouver une place de stationnement au centre-ville. Les abords des boulevards sont souvent saturés, ce qui nous oblige à tourner durant de longues minutes pour voir se libérer une place de stationnement. Certains se garent en deuxième position au risque d’être verbalisés par les agents de la voie publique, en plus de gêner la circulation. Certains s’aventurent dans les cités à la recherche de places de stationnement mais là encore, si ce n’est pas saturé ce sont les gardiens de ces parkings qui imposent leur loi», confie un automobiliste. Il est utile de préciser qu’aucun parking digne de ce nom n’a été aménagé pour absorber le flux des voitures que connait la ville surtout les samedis. Ce qui pose problème aux automobilistes visitant Bouira et surtout crée une anarchie indescriptible. Cette situation favorise la prolifération des parkings sauvages un peu partout en ville. Tenus par des jeunes qui font leur loi, ces parkings sont le plus souvent à l’origine d’échauffourées et d’accrochages verbaux entre automobilistes et gardiens de ces parkings. De peur de voir leurs véhicules dégradés, ou même du pire, quand on sait que certains y ont perdu la vie, les automobilistes se voient obligés de débourser de 50 à 100 DA. Si certains parkings sont gérés dans les normes grâce à des conventions signées entre des jeunes et la commune, d’autres sont tenus d’une manière illicite. «L’absence des autorités est flagrant face à ce fléau qui se développe de plus en plus au centre-ville. Le pauvre citoyen ne peut rien faire devant des voyous qui font leur loi et les oblige à payer les places de stationnement», se désole un citoyen. Et d’ajouter: «Les responsables locaux doivent régulariser la situation des parkings et les services de sécurité doivent multiplier les patrouilles et faire une vraie chasse à ces malfrats pour les identifier et les arrêter». D’autres mesures doivent être prises comme le port du badge et le gilet exigé pour tout gardien qui veut exercer avec agrément et ce suivant des conventions passées entre exploitants des parkings et des services communaux. L’activité de gardien de parking doit être déclarée et les emplacements réservés à cette activité connus par les services de la police. «À Bouira et au niveau de certains parkings, l’activité de gardien est régie par un cahier des charges bien défini. Les gardiens de ces parkings sont tenus de remettre un ticket aux usagers fixant le tarif et les emplacements sont indiqués par des plaques bien visibles», explique un automobiliste. Il est utile de noter que le stationnement anarchique au centre ville provoque des bouchons au niveau des artères et des ruelles de la ville où des files de véhicules se forment sur de longues distances et à longueur de journée, créant de ce fait des bouchons et des perturbations de la circulation. Il faut signaler enfin qu’il était prévu de créer deux parkings à étages au centre de Bouira par l’agence foncière de wilaya il y a de cela plus de deux ans, mais pour quand ?
T. F.