Sit-in des villageois devant la wilaya

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Les habitants de plusieurs villages de Cap Djinet, à l’Est de Boumerdès, ont protesté, avant-hier, contre la dégradation de leur cadre de vie.

Ils ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya pour exprimer leur colère et réclamer ainsi la prise en charge de leurs revendications. Les villageois venus des localités de Houch Cherif, Oued Larbaa et Houch Balli, réclament l’amélioration de leur quotidien qui ne cesse de se dégrader en raison de l’absence des commodités de base. Les habitants n’ont pas d’eau potable depuis plusieurs décades. Les autorités locales ont dépensé, selon eux, près de 17 milliards pour raccorder la région au réseau AEP, mais ils n’ont rien vu venir. «On a vu l’eau le jour de l’essai des conduites devant les responsables locaux ainsi que l’entreprise chargée de sa réalisation, mais depuis, aucune goutte n’est coulée dans nos robinets», dira un manifestant de Oued Larbaa. Ce projet alimentera les villages susmentionnés à partir de Oued Aissa à Houch Cherif et ils ont réalisé deux châteaux d’eau, notamment à Houch Balli. Pour s’approvisionner en eau potable, les villageois achètent des citernes à eaux à raison de 1 500 DA l’unité. En été, c’est la galère totale. L’eau arrive à manquer notamment au niveau des forages. L’école primaire El Hachemi Hamoud de Oued Larbaa est dépourvue de toutes les commodités. Les écoliers évoluent dans de conditions difficiles. Pas d’eau pour les toilettes et pas de cantines scolaire pour les écoliers des régions lointaines. «Nos enfants n’ont droit qu’à un morceau de pain, deux portions de fromage et de temps à autre un pot de yaourt», ajoute un autre manifestant. Le transport scolaire est inexistant dans une région où les villages sont éparpillés et situés entre quatre communes, à savoir Sidi Daoud, Bordj Ménaïel, Ouled Aissa et Cap Djinet. Les écoliers parcourent plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre les bancs de l’établissement scolaire El Hachemi Hamoud. En sus de cela, en raison de la surcharge et le manque de classes de cours, l’école fonctionne avec la double vacation. Les élèves qui sortent à 17h trouvent d’énormes difficultés à rejoindre leurs maisons, notamment en cette période hivernale. Du même, le transport privé fait grandement défaut. À défaut de salle de soins, les villageois se soignent au niveau de dispensaire de Sidi Daoud, une localité proche par rapport au chef-lieu communal de Cap Djinet. Pour une simple injection ou un changement de pansements, les malades traversent un parcours de combattant. Les villageois ne savent plus à quel saint se vouer. Ils appartiennent à la commune de Cap Djinet mais leurs maisons sont situées entre les quatre localités susmentionnées. Une délégation de manifestants a été reçue par le SG de la wilaya pour essayer de trouver une issue aux doléances des villageois.

Z Youcef.

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