Les règles d’hygiène ignorées

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Les conditions dans lesquelles est commercialisé le pain font froid dans le dos. Ce constat est partout le même à travers la région de M’chedallah. Les livreurs de pain qui sont en majeure partie les boulangers eux-mêmes, commencent leur tournée chaque jour très tôt le matin à partir de 5 h, soit plusieurs heures avant l’ouverture des épiceries et magasin d’alimentation générale. Ces livreurs déposent des corbeilles en plastique pleines de pain devant les magasins sans aucune forme de couverture qu’exigerait le seuil minimum d’une hygiène des plus élémentaires. Lors des passages des livreurs, les rues sont vides et ne sont peuplées que par les bêtes errantes entre chiens et chats qu’attire l’odeur du pain. Il est fréquent de voir des chiens renifler le pain dont une partie dépasse des corbeilles ou des chats qui rodent autour de ces corbeilles. C’est un déplorable cas constaté à travers tout les chefs-lieux de communes et les grandes agglomérations du territoire de la daïra de M’chedallah. La plupart des commerçants, pour éviter les sanctions des services d’hygiène et du commerce, pourtant très rares, ont confectionné des étagères vitrées où ils rangent le pain dès l’ouverture de leurs magasins. Seulement, le problème de l’hygiène est loin d’être résolu sachant que la plupart des clients ne se servent qu’après avoir tripoté les baguettes de pain une par une avec des mains pas toujours propres. Beaucoup le font pour rechercher des baguettes molles ou grillées et croustillantes selon le gout de chacun. Ce cas des plus répressibles se passe très tôt le matin soit, bien avant l’ouverture des administrations, ce qui est rassurant pour ces commerçants et boulangers qui ne risquent pas de se faire épingler par les services étatiques directement concernés. Pour mettre fin à cette véritable atteinte à la santé publique, la solution reste des tournées d’inspection à 5 h du matin, chose peu probable, ou l’interdiction de livraison de pain avant l’ouverture, ce qui est possible et qui n’exigerait de tout commerçant que d’être matinal.

Oulaid Soualah.

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