Nouvelle feuille de route aux walis

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Les travaux de la rencontre Gouvernement – walis, entamée hier à Alger, devraient être clôturés par l’adoption d’une feuille de route pour l’émergence d’une économie locale.

La nouvelle approche que l’Etat compte instaurer dans la gestion des collectivités, s’articulant notamment sur l’attractivité des territoires, devra s’arc-bouter sur le principe de l’entreprenariat et le partenariat. En somme, l’alliance entre les pouvoirs publics et le privé s’avère être le sacerdoce aux problèmes financiers, parfois aigus, qui affectent les collectivités locales.

Une désaffection aux retombées néfastes sur le cadre de vie quotidien des populations sur le double plan social et économique. D’où l’initiative du ministère de l’Intérieur d’aller vers plus de décentralisation, -bien que la concentration de certains pouvoirs et non des moindres resteront aux mains du pouvoir central-. Des industriels sont, pour la première fois, convié officiellement à assister les décideurs locaux, walis, chefs de daïras et maires, dans l’action pour permettre à ces derniers d’exécuter leurs plans de développement local. Une participation, dont les contours resteront à définir, devant ainsi booster l’économie et renflouer la trésorerie locale.

Selon la feuille de route, «les collectivités locales sont appelées à adopter un mode de gouvernance économique locale qui se traduit par une rationalisation de la dépense et une optimisation des ressources, la valorisation des ressources locales dormantes et par la mise en place des instruments de soutien à toutes les initiatives locales susceptibles de libérer le potentiel productif des territoires, notamment à travers un appui massif à l’expansion des PME-PMI et start-up.» Aussi, il est prévu de «mettre en place des mécanismes plus souples de gestion de services publics, de promouvoir les micro-zones d’activités et zones industrielles et l’encouragement des partenariats public-privé et même public-public.»

La réunion Gouvernement – walis s’attèle également sur les voies et moyens à même de stimuler la culture entrepreneuriale chez les collectivités. À vrai dire, c’est pour ce principe que le gouvernement se démène depuis plusieurs mois afin de pouvoir transférer les soucis de financement de son giron vers les territoires. La crise financière ressentie en Algérie depuis quatre ans, contraint le pouvoir central à se décharger du financement de certains investissements structurants au profit des collectivités, tenues désormais à chercher les ressources en contractant des PPP.

«Les collectivités doivent, ainsi, se doter de nouveaux outils et de nouvelles pratiques afin de participer de façon efficace à rendre leurs territoires plus favorables à l’émergence de PME-PME et des start-up et pouvoir capter les investissements nationaux, voire même étrangers, créateurs d’emplois et de richesse dans des domaines variés», a indiqué le ministère de l’Intérieur. Et de souligner que «l’économie administrée appartient désormais au passé».

De ce fait, souligne encore le ministère, «il appartient aujourd’hui plus qu’important que la collectivité territoriale s’implique dans la création des conditions de l’attractivité des territoires en affirmant leurs capacités à produire et échanger selon les règles de l’économie libérale moderne.» Par ailleurs, un autre atelier, jugé aussi important que la gestion décentraliser des collectivités territoriales, est mis en place afin de réfléchir et arrêter une feuille de route sur la transition numérique.

M. A. T.

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