«Il y a plus de 400 demandes d’investissement dans le domaine de l’aquaculture, une filière qui constitue l’une des locomotives en matière de l’économie bleue». C’est ce qu’a fait savoir, hier, le directeur de la pêche et de l’aquaculture au ministère de l’Agriculture, Taha Hamouche, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Il a fait état également de plus «de 40 milliards de dollars qui ont été investis dans le domaine de la mer à travers l’ensemble des secteurs pour rendre l’exploitation de cette mer possible». M. Hamouche a souligné l’importance du secteur privé dans le développement du secteur de la pêche. «Aujourd’hui, on ne compte pas, seulement, sur l’investissement public. Toute la dynamique vient de l’investissement privé». En termes d’emploi, il a souligné que «dans l’activité économique, la pêche n’est pas importante, mais en termes d’emploi, il y a plus de 120 000 postes qui ont été créés à travers les activités de ce secteur». Dans ce sillage, M. Hamouche a fait état d’une stratégie nationale de développement de toutes les activités de la pèche. «Il y a 37 stations d’épuration des eaux usées tout au long des côtes algériennes, ce qui permettra de préserver les ressources en mer», a-t-il indiqué, signalant l’implantation de nombreuses stations de dessalement pour produire de l’eau potable. A propos de la Conférence du développement durable de l’économie bleue qui aura lieu aujourd’hui, à Alger, M. Hamouche a précisé que l’intitulé de cette rencontre intègre l’ensemble des activités liées à la mer, y compris les activités de service ou de l’industrie qui y sont liées, «avec comme souci premier, la préservation de sa biodiversité et de ses écosystèmes», a-t-il dit. La méditerranée, a-t-il ajouté, est un espace où se concentrent 95% des échanges maritimes. «Il y a nécessité de préserver cette mer et ses ressources afin que les populations qui y vivent puissent continuer à en jouir de façon durable. Il y a aussi des potentialités importantes qu’il faut savoir exploiter d’une manière durable et d’une façon à créer de l’emploi et de la richesse», a-t-il noté. Pour les 23 pays situés sur le pourtour de la Méditerranée, le même responsable a précisé qu’«il y a lieu de faire un travail commun de coordination et de coopération pour protéger ce patrimoine».
Samira Saïdj
