La mairie sous scellés

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Des dizaines d’habitants du village Bouchakfa, dans commune d’Aït R’zine, ont mis sous scellés, hier, le siège de leur APC pour protester contre les récurrentes pénuries d’eau courante dans leur bourg. En effet, selon les protestataires, dans ledit village les robinets sont à sec depuis maintenant plus d’un mois, 36 jours exactement. En effet, s’approvisionner en cette denrée essentielle est devenu un véritable casse-tête pour les villageois. Ils ont ainsi recouru à la fermeture du siège de leur mairie pour crier leur ras-le-bol. Selon le P/APC d’Aït R’zine, l’eau potable manque terriblement dans sa commune. «C’est vrai, les habitants du village Bouchekfa vivent un marasme depuis plus d’un mois», avoue-t-il, imputant le manque d’eau courante dans ledit village et ailleurs à la «vétusté» des conduites et leur «dégradation» suite aux travaux de pose des câbles de la fibre optique. Avec en tout et pour tout, quatre forages seulement situés sur les berges de l’oued Sahel, la commune d’Ait R’zine ne peut, selon lui, étancher la soif d’une population qui avoisine les 19 000 habitants. Le maire regrette le fait que la station de traitement des eaux du barrage de Tichy-Haf soit implantée sur les territoires de la commune sans que celle-ci en bénéficie. «Nous sommes à un jet de pierre de la fontaine et nous avons soif. Vous voyez un peu ce paradoxe ? La station de traitement des eaux de Tichy-Haf est située au village Ichoukar, dans notre commune, et nous n’avons pas une goutte d’eau dans les robinets. Conséquence, les habitants de cette municipalité endurent les affres de la rareté d’eau potable sur les réseaux d’alimentation, en se rabattant le plus souvent sur l’achat de l’eau des citernes, vendue par les colporteurs de la région. «Nous vivons le manque d’eau comme un véritable calvaire, voire même plus : un supplice. Nous sommes obligés, à chaque fois, d’acheter l’eau des citernes qui n’est toujours pas de bonne qualité», regrette un habitant de Guendouz, chef-lieu communal d’Aït R’zine.

F. A. B.

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