Tiwizi pour l’olivaison

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Ighil Hammad est un village relevant de la commune de Saharidj. Niché sur une colline, le village offre un panorama époustouflant. Entouré d’un verger oléicole impressionnant, Ighil Hammad est une localité qui produit une huile d’olive de qualité et à profusion dans la région. Depuis quelques jours déjà le ton est donné à la cueillette des olives, laquelle bat son plein. L’on s’attelle ainsi à récolter le fruit oléagineux afin d’en extraire une huile pour la consommation familiale. Les traditions accompagnant cette activité multiséculaires sont toujours de mises, en dépit d’une modernisation tous azimuts. La fameuse tradition « socialiste » et « philanthrope » Tiwizi est toujours d’actualité dans ces contrées, et ce pour raffermir les liens, la solidarité et la fraternité entre les habitants d’une même localité. Le métayage et la location des exploitations agricoles familiales sont aussi pratiqués par les ménages qui n’ont pas le temps ou à cause des empêchements qui se dressent en obstacle devant la cueillette des olives. A l’image de cette location d’un verger oléicole proposé par l’association locale Azemour n’Taddart laquelle a fait un appel d’offre de location aux enchères pour la récolte des olives dans les oliveraies appartenant à cette association. Par ailleurs, certaines familles « mobilisent » leurs enfants scolarisés durant les jours de repos afin de venir à bout de leurs oliveraies pourvues en olives en exubérance cette année. En tout cas, les prochaines vacances d’hiver ne s’annoncent pas de tout repos pour les élèves de ce village, car ils seront, sans aucun doute, mis à contribution dans la cueillette des olives. Néanmoins, en dépit de toute cette ambiance bon enfant qui s’est emparé des villageois à l’occasion de l’entame de la campagne d’olivaison, il n’en demeure pas moins que le village qui compte environs 1000 habitants demeure toujours confronté à de multiples carences qui se rapportent surtout à l’assainissement, aux accès internes du village, l’eau potable, l’éclairage public, le transport public de voyageurs, les espaces de sports et de loisirs…Cette ribambelle de carences n’arrangent guère les villageois, qui « vivent à s’y méprendre comme dans un purgatoire » regrette-t-on.

Y. Samir.

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