Grogne de gérants de KMS de la wilaya

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C’est un groupe des gérants de KMS interloqués qui s’est présenté, dimanche dernier, à la rédaction. Les propos tenus par un responsable d’Algérie Télécom à leur endroit, n’ont visiblement pas laissé indifférents un certain nombre de personnes conviées à une réunion à la direction de wilaya d’Algérie Télécom. Une réunion que ces personnes ont, d’ailleurs, pris le parti de quitter.“Alors qu’un contentieux lié à un problème de surfacturation pour les périodes de janvier et février n’a pas connu de solution, c’est à une explication d’une nouvelle “convention” qui devait lier AT à ses “partenaires” que ces derniers sont conviés, pour finalement”, ajoutent-ils, “n’avoir droit qu’à une lecture d’un document qui ignore tout des véritables préoccupations des partenaires. Et pour cause, cette “convention” a été faite par AT pour AT puisqu’à aucun moment, nous n’avons été associé à la confection de ce document. Il a été fait dans la précipitation et a complètement éludé les vrais enjeux tel ce mode de facturation, source de dysfonctionnement à répétition.” Pour expliquer ces “erreurs”, les services d’AT interpellés vous sortent des arguments dont la fragilité ne peut tromper personne, comme par exemple, une surfacturation due à des “appels internationaux rejetés”, par le logiciel pour les périodes de novembre et décembre et qu’ils ressortent aux mois de janvier et février.Bien que ces fameux appels, très peu signifiants du reste, figurent clairement dans les factures et qu’ils soient loin d’expliquer le manque à gagner”.Pour cette question, comme pour celle de l’ordre du jour, seule la recherche sereine de solutions idoines pourrait faire avancer les choses et laisser augurer d’un nouveau type de relation basé sur la confiance et le respect mutuels. “Au lieu de cela, nous avons eu droit à des réponses irréfléchies comme, poursuivent-ils, celle de ce fonctionnaire zélé qui a provoqué la colère de l’assistance. Brandissant un exemplaire du document, il n’a pas trouvé mieux que de lancer à la figure de l’assistance médusée : “Vous la signez ou vous allez ailleurs !” Drôle de marketing qui consiste à marquer contre son camp! Car aller ailleurs c’est bien sûr, aller chez le concurrent.”Pour le deuxième intervenant, une concertation et un débat préalable autour de la convention auraient permis de sortir une mouture qui soit un véritable contrat de travail “au lieu d’un véritable code parental”. Pour lui, non content de ne point mettre dans la rédaction de ce document les formes dues à un partenaire, la rédaction élude totalement les problèmes de fond. Visiblement très au fait de ce qui touche au secteur des télécommunications et décidés à en découdre, les gérants en colère mettent à jour les incohérences de cette convention, voire “les arrière-pensées” de la tutelle qui a pris des décisions “à l’encontre des règles élémentaires de commercialité”.Il s’agit, entre autres, d’une augmentation non annoncée de la taxe de base de l’unité de communication : de 2,34 DA TTC, cette taxe passe à 2,53 DA HT, soit à 2,99 DA TTC, arrondis à 3 DA. Cette augmentation, appliquée à partir du 1er avril n’est portée à la connaissance des intéressés que le 11 du même mois, à l’occasion de la réunion (ndlr);Outre que ce genre de procédé pénalise pécuniairement les KMS, l’on se pose la question de savoir si cette mesure n’est pas étendue à ce qu’on appelle communément “l’abonné ordinaire”. Si tel est le cas, pourquoi AT n’a-t-elle pas officialisé cette augmentation au moment voulu ? Dans le cas contraire, les KMS se retrouveraient alors face à une discrimination qui ne dit pas son nom.De concurrence déloyale, au lieu de signer un accord avec un partenaire concurrent des KMS, de surcroît pour l’installation de cabines téléphoniques, le plus souvent en face de ces KMS, AT n’aurait-elle pas raté l’occasion de régler le rituel problème de facturation avec ses partenaires en mettant à leur disposition ces cabines qui fonctionnent en prépayé ? De l’avis des gérants venus nous voir, cela ne semble pas être le souci des services de la tutelle ; bien au contraire, renchérissent-ils : “Ils se sont arrangés pour favoriser le nouveau-venu, le propriétaire des cabines qui peut ainsi se permettre d’afficher le prix de 2,70 DA l’unité contre 3 DA imposés au KMS”.La corporation des gérants de KMS, qui se dit trahie, n’exclut pas la possibilité d’user de tous les moyens que lui confère la loi. Consciente qu’elle constitue un groupe d’intérêt loin d’être négligeable, elle saura, le moment venu, faire le bon choix.

M. A. B.

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