Des étudiants ferment le pôle universitaire

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En grève depuis 26 jours pourréclamer l’amélioration des conditions de leur scolarisation et le départ de la cheffe du département, les étudiants de chimie de l’université Akli Mohand Oulhadj ont radicalisé leur mouvement hier matin.

Ils ont, en effet, procédé à la fermeture du pôle universitaire de Bouira. En effet, dès les premières heures de la matinée, les étudiants ont procédé à la fermeture des trois principaux accès de ce campus. Les protestataires qui ont empêché les étudiants d’autres départements et facultés d’accéder à leurs lieux d’études, ont aussi accroché plusieurs banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Nous réclamons nos droits légitimes», «Halte à la discrimination et à la marginalisation des étudiants» ou encore «La grève est un droit constitutionnel». D’après des représentants des étudiants, cette situation dure depuis le début de l’année universitaire et les responsables de l’université tardent à trouver des solutions concrètes aux problèmes posés. Des problèmes épineux qui perturbent la scolarisation des étudiants de l’ensemble des niveaux, selon nos interlocuteurs qui citent en premier le manque d’effectifs dans l’administration de leur département, au même titre que le manque d’enseignants qualifiés pour cette spécialité : «Notre département ne dispose pas d’un agent administratif pour le service de scolarité ni pour le secrétariat. À ce jour, aucun étudiant ne dispose d’une carte d’étudiant ou d’un certificat de scolarité pour l’année universitaire 2018/2019 !», se désole un étudiant du département, avant d’énumérer les revendications pédagogiques que les étudiants ont adoptées, à l’image de l’ouverture d’une salle de lecture et d’une autre salle pour la recherche pour le département, l’acquisition des ouvrages et des livres nécessaires pour leurs recherches, au même titre que les produits chimiques de laboratoire nécessaires pour les séances des travaux pratiques (TP), ainsi que la mise en place par l’administration du département de programmes de sorties scientifiques et de stages pratiques à l’extérieur de l’université au profit des étudiants en fin de cycle. Par ailleurs, les étudiants ont justifié la revendication du départ de la cheffe du département par l’absence de dialogue avec les étudiants. Ces derniers ont également dénoncé «les menaces de poursuites judicaires contre les représentants des étudiants avancées par la même responsable, en plus de la menace de non-validation de l’année scolaire». À ce sujet, les protestataires ont affirmé qu’ils ne sont pas prêts à céder de leurs revendications qu’ils jugent «légitimes». A noter, enfin, qu’aucun responsable de l’université n’a pris attache avec les étudiants grévistes pour trouver une solution à ce problème qui risque de perdurer. Les étudiants du département de tamazight, ainsi que ceux des sciences de la nature et de la vie (SNV) sont aussi en grève illimitée depuis plus de dix jours, pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de scolarisation.

Oussama Khitouche.

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