La salle polyvalente obsolète

Partager

Bien que des efforts aient été consentis pour doter les grandes agglomérations de diverses infrastructures, notamment sportives, ces dernières accusent des déficits tant en termes d’encadrement que d’équipements.

Le problème s’est davantage corsé ces quatre dernières années avec la raréfaction des financements, induite par un contexte économique sensible ayant imposé des restrictions budgétaires et le gel de beaucoup projets structurants. Dans la localité de Raffour, la salle polyvalente est sous-équipée, et plus de 500 athlètes souffrent de cet état de fait depuis plusieurs années. Excédés, les dirigeants du club sportif local, l’Olympique Raffour, lequel compte plusieurs disciples, montent au créneau et interpellent les pouvoirs publics. Les membres de l’exécutif du bureau de ce club, composé d’une bonne douzaine de sections de diverses disciplines, déplorent, en premier lieu «la récupération, sur intervention du directeur de l’OPOW de la wilaya de Bouira, du ring acquis sous forme de prêt auprès de la salle polyvalente de Lakhdaria». C’était, indiquent nos interlocuteurs, lors de l’organisation d’un grand gala de boxe, en juillet 2017. «Ce même responsable, récemment limogé par le MJS, a décidé que ce ring, qui n’était pas utilisé à Lakhdaria et que l’Olympique Raffour avait réparé pour le conformer aux règles de sécurité, soit restitué a la salle de Lakhdaria, il y a quelques mois, privant ainsi les sections de boxe de Raffour des entraînements», déclarent les membres du même bureau. Ces derniers ajoutent que cet équipement a été déplacé de la salle polyvalente au moment où un boxeur professionnel, ayant plusieurs titres à son actif, dont celui de champion de France, Limam Houssam en l’occurrence, s’était porté volontaire pour prendre en charge les entraînements de plus de cinquante pugilistes. On nous apprend qu’à l’heure actuelle, la salle polyvalente de Raffour «n’est dotée que d’un vulgaire équipement de musculation, incomplet de surcroît et non utilisé, et de quelques dizaines de tapis (tatamis), dont la moitié est usée». Nos interlocuteurs diront que l’actuel directeur de la jeunesse et des sports a inscrit un ring neuf au profit de cette salle, qu’il avait promis de livrer depuis plusieurs mois, en vain. L’actuel wali leur a aussi promis un lot d’équipements sportifs lors de sa visite, en décembre 2017. Une promesse qui tarde, cependant, à être concrétisée. Outre le manque de matériel, les dirigeants du même club font part de l’exiguïté de cette infrastructure «qui s’avère très étroite pour contenir l’affluence record des jeunes adhérents». Une proposition de son extension, par la récupération d’une aire de jeux mitoyenne, a été faite aux autorités, mais la requête est jusque-là restée lettre morte. «Une non suite d’autant plus désolante que l’aire de jeux est laissée à l’abandon», regrette-t-on. Le président et le vice-président du club sportif local diront que toutes ces contraintes «des plus pénalisantes et paralysantes» ont été soulevées lors d’une audience au mois de février 2018, sans que qu’une quelconque intervention ne s’en suive. Par conséquent, ils font appel encore une fois au wali pour une prise en charge effective des doléances soulevées à maintes reprises. Nos interlocuteurs confient, par ailleurs, qu’une section de pétanque, domiciliée au niveau cette salle, a réalisé elle-même et avec ses propres moyens un terrain adéquat, selon les normes régissant cette discipline. Le terrain est doté de plusieurs commodités : bancs, éclairage, fontaine…

Oulaid Soualah

Partager