Le dessalement d’eau de mer comme alternative

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Le dessalement d’eau de mer s’impose progressivement en Algérie.

En raison de la persistance de la sécheresse sur le long terme, induite par des changements climatiques, donnant lieu à une diminution de 30% du volume de pluviométrie, l’Etat s’est penché sur les ressources en eau non conventionnelles, dont notamment celles tirées du dessalement d’eau de mer. En effet, devant la baisse de la pluviométrie, les ressources en eau non conventionnelles s’imposent comme une alternative pour satisfaire les besoins des populations et de l’économie. Intervenant hier sur les ondes de la chaine III de la radio algérienne, le directeur des ressources d’eau non conventionnelles estime que «cette situation est prise en compte dans la stratégie nationale de mobilisation de ces dernières, lorsque le besoin s’en fait sentir». Abdelwahab Smati explique que cette technique permet actuellement de produire quelque 2,2 millions de m2 d’eau/jour, soit 17% des besoins nationaux, soulignant que 50% sont pompés à partir des nappes souterraines, tandis que 33% sont prélevés à partir des divers barrages disséminés à travers le pays. Evoquant à titre illustratif les régions d’El Taref et d’Annaba, lesquelles, rappelle-t-il, ont eu à souffrir de trois années consécutives de sécheresse, le représentant du ministère des Ressources en eau, annonce la prochaine construction d’une station de dessalement, d’une capacité de 300 000 m3/jour, à laquelle s’ajouteront les ressources tirées du sous-sol et celles mobilisées dans les barrages. Il ajoute qu’après la mise au point d’une étude prévoyant d’en construire 13 tout le long du littoral national, les premières stations de dessalement ont commencé à voir le jour, graduellement, à partir de 2003, ajoutant qu’il n’en reste plus que deux autres à finaliser, à El Tarf et à Bejaïa, auxquelles, ajoute-t-il, il est prévu d’adjoindre deux autres ouvrages, à Skikda et Zéralda. «La station de dessalement de Béjaïa sera à l’indicatif du ministère des Ressources en eau. Cette station d’une capacité de 50 000, extensible à 100 000 m3/jour, devra alimenter les régions de la côte ouest», a-t-il encore indiqué, avant d’ajouter que «Le cout global des 11 stations de dessalement d’eau de mer se chiffre autour de 2,7 milliards de dollars». Par ailleurs, M. Smati confirme le projet de création, «en cours de réflexion», d’un grand groupe industriel spécialisé dans le dessalement d’eau de mer, en coopération avec l’entreprise Sonatrach, dans une perspective de sécurisation de l’alimentation en eau du pays.

L. O. CH

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