Les élèves en grève

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Les lycéens de l’établissement Krim Belkacem de Bouira ont enclenché, hier, dès les premières heures de la matinée, un mouvement de boycott des cours. Ils dénoncent «l’injustice administrative» dont serait victime l’un de leurs camarades de la part de la direction de l’éducation de Bouira. Le lycéen en question, inscrit en première année sciences, avait pourtant reçu, pendant les vacances d’été, son bulletin scolaire qui le maintenait dans la filière. «Mais à la rentrée, quelle ne fut notre surprise de voir notre camarade transféré d’office dans la filière de génie électrique. Une filière qui ne figurait même pas dans ses choix d’options secondaires», expliquent les lycéens grévistes. Depuis le mois de septembre, l’élève en question, soutenu par ses amis et camarades de classes, aurait frappé à toutes les portes pour éviter de perdre inutilement une année, mais en vain. «De promesses en promesses, et alors qu’il comptait sur la réunion du conseil de classe du 1er trimestre pour être réintégré dans sa filière d’origine, une note vient d’interdire dorénavant le changement en milieu d’année», nous apprennent des élèves. Voulant aider leur camarade, l’ensemble a donc décidé d’entamer un vaste mouvement de protestation en refusant de rejoindre leurs classes. Les professeurs du lycée ont tenté de jouer la carte de l’apaisement mais sans résultat. Quant au directeur de l’établissement, il n’aurait pas souhaité intervenir, «malgré les appels des professeurs l’ayant alerté de la situation». Il a même fallu que les services de sécurité s’en mêlent pour s’enquérir de la situation. Ils n’ont néanmoins pas réussi à calmer les esprits des élèves. La secrétaire générale de la direction de l’éducation, en compagnie d’un de ses chefs de service, s’est alors rendue dans l’établissement en question et a demandé aux professeurs de réunir une délégation d’élèves pour s’entretenir sur le problème. Un problème qui n’aurait pas été signalé jusque-là à la direction de l’éducation, selon la secrétaire générale. La responsable reprochera par ailleurs à l’élève concerné de ne pas avoir fait un recours au cours des vacances d’été. Mais le lycéen s’est défendu en rappelant que «le bulletin que j’ai reçu pendant les vacances mentionnait que j’étais maintenu dans ma filière». Toujours est-il que le père du lycéen, «injustement réaffecté» doit se présenter aujourd’hui mardi, jour de réception, à la direction de l’éducation, pour trouver une solution à cet imbroglio.

Hafidh Bessaoudi

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