96 brebis remises à 16 bénéficiaires

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La subdivision agricole de M’Chedallah a enregistré, jeudi dernier, une animation particulière. Il s’agit de l’exécution d’une des opérations rentrant dans le programme de soutien à l’élevage ovin financé par le fonds national du développement agricole (FNDA). L’opération consiste en la remise de cinq brebis primipares (première portée) et un bélier pour chacun des seize bénéficiaires à raison de quatre éleveurs par commune. Le cheptel et les équipements adéquats (mangeoires, citernes et abreuvoirs) ont été livrés par un fournisseur de la wilaya de Tizi-Ouzou, conventionné avec les services agricoles. Mais les bénéficiaires sont inquiets du fait que les bêtes ont été livrées sans couverture sanitaire, notamment le vaccin contre la fièvre aphteuse qui sévit dans la région et qui a fait des ravages dans le cheptel ovin et bovin. De leur côté, les représentants de la DSA se sont engagés à procéder à la vaccination des bêtes durant la semaine. Au niveau du village Iwakuren, dans la commune de Saharidj, les éleveurs expriment quelques réticences en affirmant que ces brebis accordées dans le cadre du programme de soutien (FNDA) refusent de se nourrir à l’herbe verte et aux glands. Selon eux, ces bêtes se nourrissent aux foins. Un fourrage qui revient très cher aux éleveurs alors que d’habitude, le cheptel dans ces régions de montagnes se nourrie au gland, une matière d’engraissement naturel. Cette matière ne leur coûte rien et sa récolte est arrivée à maturité et elle est disponible en grandes quantités. Effectivement, cette interrogation des éleveurs est légitime surtout quand on sait que les cheptels élevés dans les plaines et ceux des régions de montagne ont une alimentation différente. Espérons que ces bêtes, apparemment originaires des régions chaudes, vont rapidement s’habituer au climat exceptionnellement rude et glacial durant cette période hivernale dans ces régions de haute montagne. La première recommandation faite par les services agricoles aux bénéficiaires est d’éviter d’amener ces bêtes paître dans les pâturages pour éviter une éventuelle contamination du virus de la fièvre aphteuse encore présent dans la région jusqu’à la couverture sanitaire complète, d’autant plus qu’une source spécialisée des services agricoles fait part de plusieurs espèces de virus de la fièvre aphteuse et que pour chacun d’eux, il faudrait un vaccin spécifique après prélèvements et analyses au niveau des laboratoires, lesquels ont, selon une source, confirmé la présence du virus dans les échantillons du sang ovin et bovin qui leur ont été remis en début du mois.

Oulaid Soualah

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