La gestion du réseau AEP de la commune de Draâ El Gaid pose de sérieux problèmes à l’APC, qui souhaite s’en dessaisir. C’est l’aveu même du premier magistrat de cette circonscription rurale, aux prises avec d’insurmontables difficultés de trésorerie. «Le service de l’eau représente un lourd fardeau. Nous ne pouvons pas supporter toutes les charges liées à la maintenance du réseau et au règlement de la facture d’électricité», concède un membre du staff communal. «Il y a une insatisfaction et un mécontentement généralisés soulevés par le manque d’eau. Nous déployons de gros efforts pour améliorer un tant soit peu la desserte, mais sans résultats palpables», avoue-t-il. Pour les responsables de l’APC, la seule échappatoire demeure la reprise du service par l’ADE, que l’APC n’a eu de cesse de réclamer. «Nous avons eu des promesses quant à l’intervention de l’ADE. C’est, nous semble-t-il, l’unique solution valable pour offrir un service de qualité pour la population. Hélas, cette option salutaire tarde à se concrétiser», a-t-il déploré. Par ailleurs, il est fait état d’un faible recouvrement des créances liées à la consommation de l’eau, de même qu’une multitude de picages commis sur le réseau par des tiers. «Les gens usent et abusent en toute impunité de ce procédé illégal, pendant que les usagers régulièrement raccordés au réseau n’ont pas une goutte d’eau à la maison», vitupère un villageois, signalant des ruptures itératives d’approvisionnement. «Il y a une anarchie totale. Le faible niveau de volume d’eau mobilisée, conjugué aux fuites affectant le réseau et les piratages, font que la pénurie est quasi permanente», soutient un autre citoyen de Draâ El Gaid.
N. M.
