Le maire interpelle la SDE

Partager

Le projet d’acheminement du gaz naturel au chef-lieu communal d’Ighil Ali et à quelques localités périphériques est empêtré dans des difficultés à n’en plus finir.

«Ce projet est une calamité», résume, sur un ton amer, le P/APC, selon lequel seule une entreprise sur les trois engagées dans les travaux a réinvesti le chantier. Et encore, «la reprise des travaux est très timide. On aurait souhaité une cadence de progression plus soutenue de ce lot qui ne dépasse pas les 40% d’avancement», déplore l’édile communal. Le maire se dit tout aussi déçu par le sort des deux autres lots de ce projet, dont les taux d’avancement sont pourtant appréciables : «Les deux lots enregistrent des taux d’avancement de 70 et 90%, mais les entreprises en charge des travaux sont absentes sur le terrain et les chantiers sont à l’arrêt depuis l’année 2016», déclare le premier responsable de l’APC, tout en réitérant son appel en direction de la SDE, afin qu’elle incite ces entreprises à relancer les travaux. Interrogés sur ce projet, quelques habitants d’Ighil Ali ont fait part de leur réprobation face à la tournure des événements : «Nous sommes la fois lassés et frustrés. On nous a promis du gaz, nous avons droit à des nuisances en tous genres, lesquelles ont fini par exaspérer tout le monde», râle un vieillard du village Ath Saci. «Les pouvoirs publics ont péché par manque de fermeté, celle-là même qui devrait contraindre les entreprises à se conformer aux cahiers des charges. Si l’hypothèque financière a été levée, comme on le laisse entendre, qu’est-ce qui empêche alors les commissionnaires de respecter leurs engagements et d’honorer leurs échéances ?», s’interroge un autre citoyen résident au village Takorabt. Bien d’autres citoyens soulèvent le problème des routes défoncées mises sens dessus dessous. «L’ouverture tous azimuts des tranchées a donné lieu à des trous béants négligemment colmatés. Plusieurs venelles sont encore jonchées de monticules de terre extraite des excavations et laissées aux abords des accès», témoigne un quadragénaire résident dans un quartier situé à la périphérie du centre urbain. «Notre réseau routier est éventré. Certains passages sont devenus impraticables, voire dangereux, tant il est vrai que l’on ne se préoccupe pas de les remettre à l’état», rapporte un autre habitant d’Ighil Ali. Et de s’interroger, dubitatif : «Qui va réparer tout ce démantèlement en règle et combler tous ces cratères qui ont défiguré nos cités ? Une chose est certaine : ce n’est pas demain la veille que tout rentrera dans l’ordre».

N Maouche.

Partager