La production mellifère à Boumerdès a enregistré une légère baisse durant la campagne 2017/2018, avec 2 000 quintaux produits, soit 100 qx de moins que l’année précédente.
Cette légère contraction de la production n’a pas eu d’effets notoires sur les prix du miel, demeurés quasiment au même niveau que celui de la campagne écoulée, selon les informations recueillies sur place par l’APS. Depuis début 2018, la moyenne de production par ruche s’est stabilisée autour de 1,5 kilo de miel, a indiqué Fouad Bouachreb, président de l’association interprofessionnelle de la filière apicole de la wilaya. Il a fait part d’une « instabilité » enregistrée dans le rendement de la filière depuis 2011, la production ayant atteint à l’époque près de 2 000 qx, avant de reculer l’année d’après (2012) à 900 qx, puis de remonter à plus de 1 900 qx en 2013, contre 1 600 qx en 2014. « Une fluctuation », qui, selon le responsable et nombre d’exposants, est à l’origine de la stabilisation à la hausse des prix du miel ces dernières années, en restant dans une fourchette entre 2 000 DA et 4 500 DA le kilogramme de miel, voire 5 000 DA pour certaines qualités dites supérieures, comme le miel de jujubier. En l’absence d’un marché pour organiser la vente du produit, la coopérative agricole des apiculteurs des Issers, unique du genre à l’échelle locale, £uvre, selon son responsable, Djemaâtene Ali, « au maintien des prix aboradables de ce produit qu’elle écoule dans une fourchette entre 2 500 et 3 500 DA le kilo », a-t-il assuré. A l’origine de cette « stabilité », M. Bouchareb a cité particulièrement le soutien permanent des pouvoirs publics à la filière, ayant contribué à une hausse du nombre des apiculteurs, dont l’effectif est passé de 2 000 en 2011 à près de 2 244 actuellement, outre les conditions climatiques favorables à la floraison. Ajouter à cela la hausse du nombre de ruches productrices, estimé à 84 000 en 2011, avant d’être portées à 120 743 ruches, dont plus de 50 000 « très productives ». Une trentaine d’exposants issus de neuf wilayas du pays prennent part à ce salon national d’une semaine. Outre l’ouverture de stands de vente de miel et des produits de la ruche, la manifestation comporte aussi l’animation de nombreuses communications techniques et de vulgarisation, en plus d’activités éducatives pour les enfants et des concours de dégustation. Selon le président de l’association organisatrice, ce salon se veut un cadre pour faire la promotion des capacités de cette filière agricole et l’encouragement des segments de la production et de la commercialisation, notamment.