Que de manques dans les villages

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Les populations des villages de la commune de Semmache sont aux prises avec nombre de manques qui compliquent leur quotidien.

L’absence d’initiatives en vue de prendre en charge les préoccupations citoyennes ne font qu’accentuer le marasme et la torpeur des localités en question. Selon leurs habitants, la liste de problèmes est interminable et concerne presque tous les volets. Ils évoquent, entre autres, des manques en matière de commodités de base, comme l’eau potable, l’assainissement et le gaz. A propos de l’alimentation en eau potable (AEP), les habitants font savoir que le réseau AEP n’existe pas encore dans certaines parties de la localité. Des dizaines d’habitations ne sont, donc, toujours pas raccordées à l’AEP, ce qui oblige leurs occupants à se démener comment ils peuvent pour se procurer ce fameux liquide. Les contraintes sont plus grandes en été, saison pendant laquelle la crise d’eau s’intensifie et la demande augmente. «Il est n’est pas normal que certains foyers soient raccordés au réseau AEP et pas d’autres, situés pourtant côte à côté. C’est injuste !», déplore-t-on. Même situation pour le gaz naturel. En effet, des parties de la localité ne sont pas encore alimentées en cette énergie, contrairement à d’autres. C’est le cas des quartiers d’Iguer Ouzemour et Ath Ziki. Pourtant, le réseau du gaz se trouve à 300 mètres de ces derniers. A ces déficits s’ajoutent le manque de couverture sanitaire et l’absence de l’éclairage public. Pourtant, une unité de soins existe bel et bien dans la localité, mais elle n’est pas opérationnelle. Etat de fait qui oblige les populations de la localité à évacuer leurs malades vers M’Chedallah ou Bechloul, parfois pour une simple injection. Les mêmes insuffisances sont signalées du côté d’Agouilal et de Tiniri. Pis, au niveau de ces deux localités, les populations vivent dans l’isolement total, en l’absence du gaz naturel, de l’eau potable et de l’assainissement. Le réseau routier y est aussi dans un état déplorable. A Agouilal, les citoyens ont beau interpeller les responsables locaux et les autorités de wilaya sur le dénuement dans lequel ils vivent, en vain. La situation n’a pas changé d’un iota pour ces villageois, toujours confrontés à l’isolement. Dans les autres localités aussi, les populations n’ont pas cessé de réclamer l’amélioration de leur cadre de vie. Des sollicitations restées lettre morte. Les autres localités d’El-Adjiba ne sont pas mieux loties. Que ce soit à l’Est ou au Sud de la commune, pratiquement tous les villages pataugent dans des problèmes inextricables, liés au manque d’eau potable, de gaz de ville, d’assainissement, d’éclairage, d’aménagement, etc. Toutes ces localités nécessitent un véritable plan d’urgence de développement pour sortir leurs populations de l’isolement et du sous-développement dans lesquels elles sont confinées depuis maintenant plusieurs décennies.

D. M.

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