Prolifération des chiens errants

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La prolifération des chiens errants au niveau de la commune d’Aïn El-Hammam commence à inquiéter la population. Vivant des années à l’état sauvage dans la nature où la plupart sont nés, ils ne s’accommodent plus de la présence des humains sur «leur territoire». Ce ne sont plus les quelques chiens qui faisaient la tournée des villages et que les enfants chassaient à coup de pierres que l’on rencontre. Maintenant, ils sont de plus en plus nombreux à arpenter les routes, les champs et tous les endroits habités où ils espèrent trouver leur nourriture. Des bandes de molosses agressifs, que personne n’ose approcher, terrorisent les passants, obligés de changer de trottoir ou d’accotement la peur au ventre, pour les éviter. Même les garçons qui les taquinaient ou leur lançaient des cailloux les craignent désormais, sachant qu’ils sont redoutables lorsqu’ils sont en bande. Des groupes pouvant dépasser une vingtaine de sujets affamés se rassemblent dès la nuit tombée et sillonnent les chemins et rodent aux abords des lieux de collecte des ordures ménagères où ils trouvent à manger. Tout humain qui oserait s’en approcher est considéré comme ennemi potentiel. Toute la horde se met à aboyer et à attaquer. Les différentes opérations d’abattage initiées par l’APC ne semblent pas avoir donné les résultats escomptés. Les autres actions consistant à les éliminer par empoisonnement au niveau des dépotoirs avaient été abandonnées puisqu’elles avaient généré des dommages collatéraux. Des chacals et autres animaux sauvages protégés, qui venaient chercher à manger aux mêmes endroits, avaient subi le même sort que celui réservé aux chiens. Cachés quelques jours, ils reviennent encore plus nombreux, peu de temps après, trainant derrière eux leurs dernières portées. Tout aussi nombreux, les chacals, dont on dit qu’un lâcher avait eu lieu il y a peu, hantent les champs où les paysans ont eu à essuyer des attaques. Les cabanes champêtres en sont écumées et leurs propriétaires n’y accèdent qu’avec précaution, prêts à se défendre. Lyazid, un vieux chasseurn raconte plusieurs mésaventures, dont celle d’un animal sauvage qui s’était attaqué à un de ses voisins de champ. Les citoyens se déplaçant de nuit sont les plus exposés à d’éventuelles attaques, en allant prendre les navettes de transport loin de chez eux, particulièrement les travailleurs qui sortent tôt ou rentrent tard. En plus des maladies qu’ils peuvent transmettre, les canidés, en meute, peuvent attaquer et blesser gravement des personnes seules. Outre les campagnes d’abattage qu’elle initie périodiquement, l’APC réitère souvent sa campagne de sensibilisation contre la rage. Dans le dernier avis, il était rappelé les risques de maladie qu’encourent les citoyens mordus par les canidés errants potentiellement porteurs du virus de la rage. «Nous invitons les propriétaires de chiens à rester vigilants et à observer quelques mesures préventives», avait alors ajouté dans un avis le P/APC qui rappelait alors l’obligation du vaccin antirabique pour tous les chiens domestiques et un carnet de vaccination, à jour.

A. O. T.

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