Le maire de Lakhdaria a démenti toutes les rumeurs selon lesquelles les projets d’AEP et du gaz naturel en faveur du village Bourebache seraient annulés.
Ainsi, selon le maire, contacté par nos soins, les projets sont toujours maintenus. Mieux, ceux concernant l’AEP seront confiés dans les prochains jours à des entreprises réalisatrices. Pour l’édile communal, cette étape interviendra une fois toutes les procédures techniques achevées. Sur les enveloppes financières réservées à la réalisation de ces opérations, rien pour l’AEP, il évoque un montant de 400 millions de centimes, avec possibilité d’accorder une rallonge budgétaire si besoin est.
Il faut dire que le village Bourebache, dans la commune de Lakhdaria, enregistre des carences flagrantes en matière de commodités vitales, à commencer par l’eau potable. Un liquide qui se raréfie davantage en été lorsque les sources viennent à tarir. Il faut savoir que l’essentiel de la ressource de Bourebache provient de sources d’eau situées en montagne lesquelles ne sont pas pérennes. Pour faire face au manque, les familles du village, notamment celles véhiculées, remplissent leurs jerricans depuis les localités voisines. Selon les villageois, la pénurie de l’eau potable s’est accentuée ces dernières années en raison de la croissance démographique et de l’extension urbaine. Face à une demande accrue, la ressource n’a pas été renforcée, ce qui a donné lieu à une crise hydrique récurrente. Les villageois avaient interpellé à plusieurs reprises les responsables de la commune pour attirer leur attention sur ce problème. Leur insistance a fini par payer, puisque les services de l’APC ont inscrit, l’été dernier, un projet portant sur la réalisation d’un forage et l’acquisition d’équipements hydrauliques pour assurer une desserte en eau en adéquation avec la demande.
Le maire de Lakhdaria a, d’ailleurs, eu à visiter ce village, cette année, où il s’est enquis des conditions de vie de ses habitants et des problèmes auxquels ils sont confrontés. Une délégation des villageois a été aussi reçue par le premier magistrat de la commune, en août dernier au siège de l’APC. En plus de l’eau potable, l’autre manque qu’accuse Bourebache concerne le gaz naturel. Le village n’étant pas encore raccordé à ce combustible, les villageois continue à recourir au gaz butane, qui se fait paradoxalement rare par temps froids. Pis encore, en hiver, le prix de la bonbonne est multiplié par deux, ce qui rajoute aux contraintes des villageois, pour la plupart de condition modeste.
À propos du raccordement de cette bourgade au gaz naturel, l’on apprendra auprès de l’APC qu’un projet a été bel et bien été inscrit. Seulement il fait actuellement l’objet d’un gel par les services des mines. Un gel qui touche beaucoup de projets de l’énergie aux quatre coins de la wilaya, en raison des difficultés financières que connaît le pays. Mais selon des indiscrétions, beaucoup de ces projets de gaz seront lancés en 2019. Ce qui permettra le raccordement de centaines de foyers, notamment des régions montagneuses.
D. M.