Verdict le 10 janvier

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Après plusieurs reports, le procès en appel des 17 jeunes qui manifestaient pour la généralisation de Tamazight, en décembre 2017, a eu lieu à la Cour de Bouira. Pour rappel, ces jeunes manifestants, dont trois étudiants de l’université de Bouira, deux lycéens et un stagiaire d’un centre de formation professionnelle, ont été condamnés par le tribunal de Bouira à des peines allant d’une à deux années de prison ferme, assorties de 10 000 DA d’amende pour chacun. Ils sont poursuivis pour «attroupement illégal», «trouble à l’ordre public», «atteinte à la sécurité publique», «destruction de biens publics et de biens d’autrui» et enfin «agression d’agents de police». Un collectif de 22 avocats, issus de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et du FFS, s’est constitué pour défendre les 17 jeunes accusés. Au cours du procès, l’ancien président de la LADDH et ex-député, Mustapha Bouchachi, plaidera pour «l’arrêt des poursuites judiciaires contre ces jeunes». Me Bouchachi soutiendra que ceux-ci «n’ont fait que participer à une manifestation pacifique pour la généralisation de l’enseignement de Tamazight». La défense rejettera également les accusations portées contre les jeunes manifestants, arguant «qu’aucune preuve matérielle n’a été présentée pour leur condamnation». Elle requerra, enfin, l’acquittement de l’ensemble des accusés. À signaler qu’à l’issue des plaidoiries, le représentant du ministère public n’a requis aucune peine. Le verdict sera rendu public le 10 janvier 2019. Notons enfin que plusieurs citoyens, parmi lesquels des étudiants ainsi que des militants et élus du FFS, ont assisté à ce procès, et un important dispositif de police a été déployé depuis les premières heures de la matinée aux alentours de la Cour de Bouira.

Oussama K.

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