C’est le grand jour pour les cinq prétendants à la course des sénatoriales dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Les 1 095 élus de la wilaya vont devoir s’exprimer, aujourd’hui, pour choisir le nouveau sénateur appelé à remplacer l’élu sortant du FFS.
Les élections de renouvellement partiel du sénat se dérouleront, aujourd’hui, au siège de la wilaya, où trois bureaux ont été aménagés à cet effet. Les concernés par cette élection, à savoir les grands électeurs (les élus), vont procéder au choix du représentant de la wilaya à la chambre haute du parlement (Sénat). Les prétendants sont au nombre de cinq, représentant trois formations politiques et deux candidats indépendants. Le premier candidat déclaré, pour rappel, était celui du RCD.
Après une élection primaire au sein du parti, Malik Hassas a été choisi par ses paires pour représenter son parti pour cette échéance à grand enjeu politique pour l’ensemble des participants. Hassas, un ingénieur en électronique et actuellement élu à l’APW de Tizi-Ouzou, avait fait toutes les classes au sein de la formation de Mohcine Belabbes.
Le RCD, après la déception de 2015, espère retrouver ce poste qu’il avait perdu, rappelons-le, face au FFS qui avait désigné son P/APW, Hocine Haroun, comme candidat (lauréat). Malgré l’infériorité numérique au nombre d’élu, le FFS avait emporté l’élection haut la main. Présentement, le RCD compte sur ses 283 élus. Le deuxième candidat déclaré à cette échéance électorale est indépendant. Il s’agit du P/APC de Tizi-Ouzou, Ouahab Aït Menguellet.
Cet ancien du RCD s’est affirmé lors de la dernière élection locale à l’APC de Tizi-Ouzou où il a eu la majorité écrasante face à ses adversaires politiques. Cette fois-ci, il a décidé de tenter sa chance, encouragé notamment par le soutien déclaré de la formation d’Ahmed Ouyahia, le RND. Il part comme le grand favori, bénéficiant du soutien de nombreuses autres formations comme le MPA, le PT et un certain nombre d’élus du RCD, du FFS et même du FLN qui lui sont proches. Le FFS, pour sa part et à travers une primaire, avait choisi le vice-président à l’APW, Rabah Menaoum, un ingénieur qui a aussi fait ses preuves en étant cinq fois élu à l’APC de Tizi-Gheniff.
Le FFS, avec ses 295 élus, garde ses chances intactes pour sauvegarder ce poste de sénateur. Le FLN, même si l’on dit qu’il est là juste pour la forme et que la majorité des élus du parti opterait pour le candidat Aït Menguellet, a son candidat comme se veut la tradition politique. Karim Khemou, élu à l’APC d’Aït Toudert, a été lui aussi choisi par ses pairs à l’issu d’une primaire. Le FLN, dont les chances sont minimes, compte au moins comptabiliser son capital de 150 élus et marquer sa présence politique à l’occasion de cette échéance.
L’autre candidat indépendant à la course des sénatoriales se fait plutôt discret. Il était portant le premier à déposer son dossier à la DRAG. Il s’agit de l’ex-P/APC d’Azazga et actuellement élu à la même localité, Mustapha Bouadi, qui s’est lancé lui aussi dans la course sans tambour ni trompette. Les candidats, selon la DRAG, ont le droit d’être présents dans les bureaux de vote ou de désigner des représentants pour surveiller le déroulement de l’opération. Les élections de renouvellement partiel du sénat constituent un enjeu majeur pour les formations politiques dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Kamela Haddoum.