La Ligue de boxe de Boumerdès a organisé, mercredi et jeudi derniers à Boudouaou, une soirée sportive en hommage à feu Hocine Soltani, boxeur assassiné en France, en 2000. Abrité par la salle omnisports de Boudouaou, l’évènement a drainé un monde fou : sportifs, proches et famille du défunt, ex-boxeurs… Le wali de Boumerdès a, d’emblée, honoré la famille de ce grand pugiliste ayant tant donné pour son pays lors des compétitions internationales qu’il a eu à disputer. C’est d’ailleurs lui qui a offert à l’Algérie son premier titre olympique de boxe, le 4 août 1996. Ce sport de combat était plus qu’une passion pour lui. Il a réussi à remporter deux médailles olympiques et une autre en bronze à la Coupe du monde de 1991, à Sydney (Australie). Des performances de haut niveau ajoutées aux innombrables combats nationaux qu’il a gagnés. Il décrocha, aussi, la médaille bronze chez les 57 kg alors qu’il n’avait que 20 ans aux jeux olympiques de Barcelone (Espagne). L’enfant de Boudouaou s’est initié à la boxe dès son jeune âge. Très tôt, il fera preuve d’une assiduité exemplaire et d’une détermination remarquable à se distinguer dans sa discipline, ce qui lui valu la qualification par la presse internationale de «redoutable puncheur», en référence à ses droites. Le 1 mars 2002, Hocine Soltani disparaît tragiquement. A côté de ses activités sportives, il travaillait dans l’import-export de voitures. Il avait été contacté par quelqu’un au sujet de deux véhicules qui devaient être envoyées en Algérie, rapportait la presse de l’hexagone. Deux ans plus tard, aucune nouvelle de lui. C’est en mois de septembre 2004 que son corps inerte, en état de décomposition avancée et en partie calciné, a été découvert par la police. Les restes de son cadavre furent rapatriés et enterrés dans sa région natale, Boudouaou. Une enquête fut aussitôt déclenchée mais le mystère entourant son assassinat n’est toujours pas élucidé.
Youcef Z.