Universitaires, investisseurs et élus se concertent

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La 1ère édition du Forum sur l’ingénierie de la gestion des déchets, organisée mercredi et jeudi derniers au campus d'Amizour, a traité des mécanismes de protection de l’environnement.

Le rendez-vous a réuni des universitaires, des industriels et des investisseurs dans le domaine de la transformation des déchets et les élus locaux, un triptyque qui pourrait former le triangle de la «bonne gestion des déchets». C’est justement l’objectif de ce forum qui cible non seulement l’éradication du problème de l’insalubrité publique mais aussi la transformation des déchets en «matière première» d’une industrie attractive, en vue d’un «environnement sain et propre», dira Bakli Mustapha, universitaire et président de l’association organisatrice, Amassan n-Uzru N-Bechar.

Les intervenants aborderont l’alarmant problème de la pollution des surfaces agricoles, devenues «un espace libre à la pollution sous-terraine, résultat de l’utilisation hâtive de fertilisants chimiques et autres pesticides polluants». «Il est temps de penser au bio et de mettre fin aux fertilisants chimiques pour préserver notre environnement», insiste Nabti Hafid, professeur-chercheur à l’universitaire de Béjaïa.

Le plastique fait partie du lot des matières polluantes de la nature qui nécessitent une «gestion plus sérieuse». Il est principalement question du tri et du recyclage pour réduire, d’une part, les effets néfastes de la pollution, et de contribuer à l’essor du développement local, d’autre part, souligna Dorbane Nadia, de l’université de Tizi-Ouzou. Dans une vision de concrétisation de ces concepts, Le Dr Hamouda Arezki, de l’université Mouloud Mammeri, a mis en relief un schéma de gestion locale, durable, participative et intégrée des déchets ménagers et assimilés dans les communes kabyles.

Il était, par ailleurs, nécessaire de donner un exemple concret pour passer de la théorie à la pratique. Et c’est la présidente de l’association Alma vert IGuersafen, Zahia Bachir-Raâb qui a expliqué l’expérience du tri des déchets et de compostage menée au niveau de ce village-pilote. Pour ce qui est de la santé publique, indissociable de l’environnement, l’hygiène alimentaire et les risques de maladies transmissibles étaient le thème d’une table ronde, qui a fait impliquer des médecins et des spécialistes en hygiène et alimentation, «pour une bonne démarche à suivre dans la prévention des maladies, essentiellement les MTH». Une autre table ronde a réuni des experts, des élus et des investisseurs autour du thème «Implication des acteurs et contraintes à l’action publique». La dernière table ronde a traité des «expériences associatives».

Le Dr Chiti Mohand, modérateur de ce forum, indique à ce propos : «La gestion des déchets est l’affaire de tous, à commencer par les familles en passant par les collectivités locales jusqu’aux acteurs économiques de ce domaine». Les investisseurs présents, lesquels ont saisi l’occasion pour réclamer des espaces pour les besoins de l’entreposage des déchets, se disent prêts à toute coopération avec les communes.

Le P/APC d’Amizour, Zahir Kherraz, seul maire présent à cet événement, trouve que les alternatives préconisées par les experts participants sont «la seule et unique issue pour mettre fin à la problématique des ordures». Les organisateurs ont, de leur côté, jugé nécessaire de mener prochainement une action, même symbolique, consistant en l’implantation de panneaux de sensibilisation à la propreté et au respect de l’environnement sur certains lieux publics de la ville d’Amizour. Il a été, aussi, question de l’installation de quelques poubelles, en faisant impliquer les jeunes et les moins jeunes à cette initiative.

Le forum, qui reste un espace d’idées et de rencontres entre différents acteurs de la société, vise à créer une synergie pour un meilleur cadre de vie. Cette année, il est dédié à la mémoire de feu Nabti, enseignant des mathématiques au lycée mixte d’Amizour.

Nadir Touati

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