L’hôtel Atlantis d’Akbou a abrité, samedi dernier, une journée de formation médicale continue au profit des médecins de la région. Cet événement devenu coutumier, a été organisé à l’initiative de l’association des diabétiques d’Akbou. Au menu, des conférences-débats et un atelier pratique, animés par des médecins spécialistes venus des CHU d’Alger et d’Oran, étaient centrées sur cette pathologie multifactorielle qui est le diabète et ses divers retentissements viscéraux. Le docteur Aouiche, endocrino-diabétologue au CHU Mustapha, a donné une communication intitulée «Diabétique type 2, quelle prise en charge en 2018 ?». L’orateur a mis en exergue les facteurs de risques de cette maladie «pourvoyeuse de complications et cause de mortalité cardiovasculaire», a-t-il souligné. Le médecin a aussi mis en lumière les approches diagnostiques, les mesures hygiéno-diététiques à adopter et le traitement médicamenteux idoine. Le docteur Hellal, médecin interniste libéral, a exposé les «particularités de l’hypertension artérielle (HTA) du patient diabétique». «Le traitement de l’HTA doit tenir compte du profil du patient. Il s’inscrit dans le cadre d’une protection cardiovasculaire», a-t-il expliqué. Dans son intervention, le docteur Bessaih du CHU d’Oran a souligné la particularité de l’HTA chez le sujet âgé. «L’HTA du sujet âgé est à prédominance systolique, à cause de la rigidité vasculaire», a-t-il déclaré, tout en rappelant l’importance d’obtenir l’assentiment du patient avant toute prescription. «Il y a lieu également d’évaluer la fonction cognitive du malade après 75 ans et de surveiller rigoureusement la tolérance clinique et biologique du traitement», a-t-il enchainé. Prenant le relais, le docteur Aouiche a animé une conférence sur «Le pied diabétique», une complication dont la prévalence est de l’ordre de 15% chez les malades et dont la gravité est liée au risque d’amputation. Pour éviter d’en arriver là «un dépistage et une prise en charge précoce s’imposent», recommande-t-il, sans omettre de rappeler au passage l’importance de la sensibilisation et l’éducation thérapeutique du malade. L’ultime exposé, présenté conjointement par les docteurs Aouiche et Hellal, a trait à un atelier pratique sur l’HTA. Les animateurs se sont appuyés sur le profil d’une patiente hypertendue. Il a été, antre autres, question du schéma thérapeutique à instaurer en fonction des données cliniques et biologiques recueillies. «L’efficience du traitement est le meilleur rempart contre le risque de survenue d’un événement coronarien ou cardiovasculaire qui engagent le pronostique vital du sujet», ont-t-il résumé.
N Maouche