“Le taux d’envasement du barrage atteint plus de 80%”

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D’une capacité de près de 800 000 mètres cubes d’eau, le barrage n°4 de Draâ El Mizan qui avait été mis en service en 1977 afin d’irriguer plus de 225 hectares de terres agricoles ne joue plus son rôle depuis maintenant 18 longues années mais, pis, il est la source de nombreux problèmes pour la localité. Pour en savoir plus, nous avons rencontré le président des irrigants, en l’occurrence M. Ahcène Chaouche pour mieux cerner les problèmes.La dépêche de Kabylie : La coopérative des irrigants du périmètre du barrage n°4 a été créée après la visite de M. Hamimid, ex-wali de Tizi Ouzou et actuel ministre de l’Habitat comme, première solution au règlement de certains problèmes ?l M. Chaouche : La coopérative des irrigants “Hadjar Boulahia, barrage n°4” de Draâ El Mizan qui regroupe actuellement une cinquantaine de personnes a été créée le 31 décembre 2002 et s’était engagée sur de nombreux points avec les autres parties concernées (administration, DSA, DMV, DDA et APC).Pouvez-vous nous énumérer quelques points ?Il y a d’abord, celui d’être une interlocutrice entre les irrigants propriétaires terriens et les services que je viens de citer, de superviser tous les travaux de réparation du barrage n°4 jusqu’à la remise en état de marche avec tous les engagements pris pendant la réunion du 31/12/2002, comme aussi celui de prendre en charge la distribution de l’eau à partir des bornes de chaque irrigant et de s’occuper des petits travaux de réparation qui ne manquent pas, alors que pour les grands travaux, cela relève toujours des administrations concernées.Lors de la visite sur le site de M. Hamimid, ex-wali, en 1999 en compagnie de tous les membres de l’APW, le barrage était à l’arrêt depuis 10 années à cause d’une facture impayée d’électricité de 126 millions de centimes et d’une “pièce” électrique de 600 à 700 dinars, et depuis lors que s’est-il passé ?l Le barrage est non seulement à l’arrêt depuis 18 années mais le plus grave maintenant, c’est son envasement qui doit atteindre plus de 80%, donc les problèmes se sont accrus.L’ex-wali avait proposé comme solution première, la création d’une association des irrigants comme vous l’avez fait, mais avait octroyé également une enveloppe de deux milliards pour effectuer certains travaux, un peu plus tard…l Nous ne sommes pas au courant de cette enveloppe octroyée. Néanmoins, peu après, nous avons vu des gens aller et venir avec trois ou quatre brouettes pour effectuer de petits travaux sans aucune importance et c’est alors que tout le réseau a été complètement fichu.Comment s’effectue donc l’irrigation ?l Anarchiquement, avec les moyens propres à chaque agriculteur qui doit payer le prix fort pour sauver sa récolte lorsqu’on connaît le prix du gasoil.Votre mot de la fin ?l Malgré que toutes les réunions que nous avons tenues avec Monsieur le chef de daïra n’aient pas abouti, nous lançons l’invitation à notre nouveau wali de venir sur les lieux pour se rendre compte de notre situation.

Entretien réalisé par Essaid N’Ait Kaci

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