Sans surprise, c’est le candidat du RND Farid Gherbi qui remporte les sénatoriales à Boumerdès, avec 205 voix sur celles des 585 grands électeurs que compte la wilaya. Gherbi succède ainsi à Benebri Nacer du FLN et ex-P/APC de Cap Djinet, en arrivant en tête des sept candidats en lice, avec un total de 205 voix, dépassant largement le candidat du FLN, qui n’en a remporté que 127, pendant que d’autres élus de sa même formation ont voté pour d’autres candidats. En troisième position : le MPA avec 97 voix. Un parti qui a pu, avec 58 élus à travers les assemblées élues, se frayer un chemin parmi les grosses pointures de la politique, notamment le FLN et le RND. Le deuxième grand perdant de cette élection est le FFS, conduit par Belkacem Benameur, lequel n’a remporté que 30 voix sur les 43 élus issus de cette formation politique. Un scénario qui semble se répéter puisqu’en 2015, avec ses 85 élus, le parti de feu Aït Ahmed n’avait obtenu que 43 voix. D’aucuns incombent cela aux clivages et autres luttes internes qui minent le plus vieux parti de l’opposition. Le RCD arrive en cinquième position avec les vingt voix de ses élus à travers les APC et une autre d’un élu d’une autre formation politique. Il crée ainsi la surprise, confirmant le maintien de l’ensemble de ses élus, contrairement à son grand rival, le FFS, ou l’ex-parti unique. Enfin, le PLJ n’a glané que 18 voix sur ses 39 grands électeurs. Le maire de Boudouaou, Medaghi, a dénoncé le comportement «indécent» d’élus PLJ qui n’ont, selon lui, «aucune conscience politique dans un monde dominé aussi bien que par l’argent». À signaler que l’opération de vote s’est déroulée dans un climat de sérénité, et aucun incident méritant d’être signalé n’a été enregistré. Le dépouillement a été entamé vers 17h30 et les premiers résultats annonçaient déjà la victoire du RND. Selon des observateurs de la scène politique locale, cette victoire du RND était prévisible, d’autant plus que le siège de sénateur était jusque-là partagé entre les deux formations dominantes de la région : le FLN et le RND. Certains avancent que même le «pouvoir de l’argent sale» ainsi que les promesses d’«achat d’équipements d’électroménager» ont grandement contribué au renversement de l’équation politique locale. En définitive, le taux de participation à ces sénatoriales a atteint 97,60 %, soit 523 votants parmi les 585 constituant le corps électoral des grands électeurs. A noter que quarante-huit bulletins nuls ont été recensés.
Youcef Z.