Le cadre de vie et l’environnement se dégradent de manière ahurissante dans la commune de Draâ El Gaid. Les ordures générées par les activités ménagères et commerciales envahissent tous les espaces.
Un état des lieux aussi affligeant que pernicieux qui est la résultante de l’absence d’une décharge publique contrôlée sur le territoire de la circonscription. Par conséquent, informe-t-on, la collecte et l’enlèvement des ordures par les services de la collectivité ne sont que partiels. « Nous disposons d’un parc roulant réduit et en mauvais état, de même qu’un personnel tout aussi insuffisant. Néanmoins, la contrainte de taille est liée au manque d’un site approprié d’entreposage des déchets », souligne un élu à l’APC, informant que les efforts de prospection de la municipalité, à l’effet de dénouer l’écheveau, ont été vains.
Résultat, chacun se débarrasse de ses détritus comme il peut, quand il peut et où bon lui semble. Le plus souvent, témoigne-t-on, se sont les abords immédiats des maisons, les accotements des routes et les ravins qui font office de réceptacles.
Même les prairies, les bosquets et les cours d’eau, autrefois immaculés, sont profanés. C’est dire que ces déjections s’invitent y compris là où ont les soupçonne le moins, comme les milieux naturels les plus reculés. « Le laisser-aller des autorités est aggravés par l’incivisme des riverains. Beaucoup de villageois se débarrassent de leurs ordures ménagères de manière anarchique. D’aucuns déposent leurs sacs malodorants aux pas des maisons », souligne un habitant de Draâ El Gaid.
Un autre citoyen résident à la périphérie du chef-lieu communal souligne l’urgence de prendre la mesure de ce problème, sous peine d’en payer le prix fort. «L’environnement est déjà sérieusement malmené, même l’activité agropastorale est impactée. Si rien n’est fait pour stopper cette pollution effrénée, notre santé court le risque d’en subir le contrecoup», alerte-il.
N. Maouche