La canalisation et le gabionnage des rivières s’avèrent être d’une nécessité impérieuse, en ce sens qu’en fortes crues, elles finissent toujours par déborder de leur lit en provoquant des inondations souvent ravageuses. C’est le cas parmi tant d’autres de l’oued Aguentour qui prend origine des hauteurs de ce village surplombant la localité d’Ath Mellikèche. En effet, ce cours d’eau, qui est actuellement en crue moyenne, provoque des dégâts incommensurables aux terres agricoles qui le longent lorsqu’il entre en forte crue. Comme c’est le cas chaque hiver surtout à la tombée de la neige, où celle-ci fond sur les hauteurs des contreforts du Djurdjura en charriant de grandes quantités d’eau qui coulent à flots via cette rivière, entre autres, laquelle est l’un des affluents de l’oued Sahel en aval. Les méandres de l’oued Aguentour changent presque au gré des crues et défluviations. Et à chaque fois, ce sont des pans entiers de terres agricoles et surtout des arbres fruitiers comme les oliviers qui sont déracinés et emportés par les courants puissants de ce cours d’eau. La mise en place de quelques gabions ici et là sur les deux berges n’a pas jugulé pour autant les méfaits de cette rivière lorsque le niveau de ses eaux augmente significativement. Il y a plusieurs propriétaires terriens qui sont confrontés à ce lancinant problème sans pour autant lui trouver une solution malgré les réclamations. «Les crues de l’oued Aguentour causent d’énormes dégâts à mon oliveraie qui le longe. À chaque forte crue, je vois disparaître, sans pouvoir faire quoi que ce soit, des pans de ma glèbe et des oliviers qui se trouvent emportés par les flots en furie. Je lance un appel aux services concernés pour inscrire un projet de canalisation de cette rivière ou tout au moins le gabionnage des endroits susceptibles d’être inondés par les eaux de ce cours d’eau», s’égosille notre interlocuteur.
Syphax Y.
