Des classes surchargées

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L’école primaire du chef-lieu communal de Melbou fait face, depuis quelques années, à une surcharge des classes qui se répercute sur son fonctionnement et impacte négativement ses performances scolaires. «La population scolaire de notre établissement dépasse largement 500 élèves, alors que la capacité d’accueil théorique de l’infrastructure est de 400 apprenants, tout au plus», relève un instituteur officiant dans cet établissement. D’après un autre membre du staff pédagogique de cette école primaire, cette situation est surtout la résultante d’une demande accrue de scolarisation, qui ne cesse de fluctuer à la hausse au fil des ans. «Chaque rentrée des classes nous donne l’opportunité de constater que les effectifs sont plus importants que l’année scolaire qui venait de s’achever. La généralisation du préscolaire a quelque peu accentué la pression sur les locaux pédagogiques, lesquels n’ont bénéficié d’aucune opération d’extension pour les mettre en adéquation avec la demande», confie un instituteur. Autre facteur qui a pesé dans la dégradation des conditions de scolarisation : l’exode rural. «Au fur et à mesure que les écoles de campagne se vident, les établissements implantés dans les agglomérations urbaines, comme le nôtre, se renflouent», explique un éducateur, selon lequel le recours à la double vacation est érigé en règle pour traverser ce cap difficile. Pour s’extirper de la quadrature du cercle, les responsables de l’APC annoncent avoir proposé la construction d’une autre école. «Nous avons établi des fiches techniques, lesquelles ont été transmises aux services concernés de la wilaya», informe-t-on. «C’est une option salutaire, pourvu que le dossier soit rapidement pris en charge, car on ne peut pas s’accommoder longtemps de cette situation», estime un enseignant de Melbou.

N. M.

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