Les huileries rappelées à l’ordre

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Les rejets tant en margine qu’en grignons produits par les huileries à chaque campagne oléicole causent des dégâts considérables et menace sérieusement l’environnement dans la vallée du Sahel et toute la région de M’Chedallah, où pas moins de 80 unités de trituration sont recensées. Interrogé sur les mesures que les pouvoirs publics compteraient entreprendre pour limiter les dégâts, le chef de daïra de M’Chedallah fera part de la préparation, par ses soins, d’une correspondance à l’intention de l’EPIC Nadhif (entreprise publique chargée de la gestion des déchets ménagers dans la ville de Bouira) et aux propriétaires des huileries de la circonscription de M’Chedallah aux fins de collecter ces nuisibles déchets (le grignon) et les acheminer au niveau du CET d’Ahnif pour les revendre ou procéder à leur recyclage sur place. Aussitôt informé, le chef du projet du centre d’enfouissement technique (CET) en question a lancé une prospection afin de trouver d’éventuels preneurs de ces déchets rejetés par au moins 80 huileries recensées au niveau de cette daïra, dont les propriétaires s’en débarrassent en les déversant par chargements entiers en pleine nature. Le grignon, nocif de par sa composante d’un taux élevé d’acides, met des dizaines d’année pour se désintégrer complètement sachant que son processus de biodégradation est très lent. Aucune plante ne repousse à l’endroit où il est entreposé. Notons que le grignon, en plus d’être recyclé dans la fabrication du savon en morceaux, constitue aussi une importante composante de l’aliment de bétail et sert aussi de combustible pour le chauffage et enfin de compost (engrais). Espérons que cette louable initiative sera rapidement mise à exécution pour réduire les retombées catastrophiques du grignon et la margine sur l’environnement.

O. S.

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