Une cité en train de naître à Laâriche

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Plusieurs entreprises sont en train de bâtir simultanément la nouvelle cité de Laâriche. Les bâtiments de l’OPGI sont en voie de finition, soit une bonne quarantaine de logements au total. Deux autres entreprises privées travaillent respectivement sur 25 et 40 appartements, tandis qu’un terrain limitrophe vient de faire l’objet d’une demande d’acquisition pour de nouveaux logements. On peut regretter, comme nous le dit un entrepreneur, cadre converti dans le bâtiment, l’absence d’une étude d’ensemble chargée de conférer une harmonie au projet, chaque entreprise travaillant pour le moment en vase clos sur l’assiette qui lui a été attribuée. Le site, qui peut passer presque inaperçu de la route, est en fait juste à côté de l’école primaire bâtie sur les décombres de l’ancien orphelinat de Taddarth Oufella, fondé en 1882. Cet orphelinat fut transformé en cours normal en 1893 et a accueilli, enfant, celle qui allait devenir la grande dame avec laquelle débuta la saga des Amrouche. Fadhma Aït Mansour, mère de Marguerite Taos et Jean El Mouhouv, a été élève du cours normal de Taddarth Oufella.On voit encore les ruisseaux dont a parlé l’écrivaine et l’ubac verdoyant garde encore, en certains endroits, la variété de ses fleurs sauvages. Mais les chantiers font peu cas des souvenirs et les ouvriers qui s’y affairent sont loin de se douter que des noms illustres, comme Jules Ferry ou le Grand Duc de Russie, ont visité le cours normal.Des logements seront bientôt livrés à leurs bénéficiaires et les enfants qui évolueront à travers les champs alentours répéteront, sans le savoir, plus d’un siècle après, les mêmes gestes candides que les gamines du cours normal de Taddarth Oufella. Au fait, si la future cité doit être baptisée, pourquoi ne pas rendre hommage à cette grande dame ?

M. Amarouche

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