La grève des universitaires largement suivie

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l La grève de deux jours, à laquelle a appelé à partir d’hier le Syndicat du conseil national des enseignants du supérieur (CNES), a été selon les délégués locaux de cette instance syndicale largement suivie à Boumerdès.Le taux de participation à ce débrayage se situe, toujours selon leurs estimations, autour de 80%. A l’exception de certains professeurs vacataires, les enseignants des matières juridiques, économiques ou de gestion à l’ex-INH n’ont pas rejoint les salles de cours.Le même décor était planté dans les facultés de l’ingéniorat au campus Sud.Rassemblés dans un jardin jouxtant le rectorat, les grévistes ont tenu hier lundi leur AG en plein air, en raison du refus de l’administration de leur octroyer une salle pour se réunir.Lors de ce regroupement, ils ont réitéré leurs principales revendications, à savoir la revalorisation des salaires, un statut spécifique à l’enseignant-chercheur dans le cycle supérieur, la participation à la gestion de l’université dans le cadre d’une concertation démocratique.Lors du débat qui s’est poursuivi jusqu’en milieu d’après-midi, de nombreux intervenants ont soulevé le problème du logement. On a déploré aussi le manque criant de moyens pédagogiques, notamment le matériel entrant dans la préparation des expériences comme support aux cours théoriques. D’autres ont réclamé la reconnaissance des doctorats à thèse unique (PHD entre autres) obtenus à l’étranger. “Les titulaires d’un tel diplôme sont relégués dans l’université algérienne au rang de chargés de cours, alors qu’ils ont la compétence de maîtres de conférences”, a-t-on expliqué.Les protestataires menaçaient hier de déclencher le 13 mai prochain une grève illimitée avec boycottage des différents examens et soutenances de mémoires au cas où la tutelle ne donnerait pas suite à leurs doléances. Soumise au vote, une telle option avait requis au premier jour du débrayage l’approbation de 55% de votants. Décompte effectué aux environs de 15h.

Salim Haddou

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