Cette rencontre de deux jours vient après, la loi n° 06-06 du 20 février 2006, portant loi d’orientation de la ville qui a, à son tour, conforté la loi n° 03-01 du 17 février 2003 relative au développement durable du tourisme Ce dispositif législatif, offre de grandes opportunités pour le développement du tourisme urbain et la mise en valeur du riche potentiel existant. Ainsi, les travaux en plénière du premier jour ont été marqués par la présentation de plusieurs communications.Dans son allocution d’ouverture, Abderrachid Boukerzaza, ministre délégué à la ville avait rappelé l’importance du secteur du tourisme à l’échelle internationale, ou d’ici l’horizon 2020, le tourisme drainera 2000 milliards d’euros, avec 1,6 milliards de touristes. L’intervention intérimaire du secrétaire général du ministère du Tourisme, a rappelé le paysage national en la matière. “Durant les cinq dernières années, une sensible amélioration du taux de développement du secteur a été constatée, à l’heure actuelle, 301 projets touristiques sont en voie de réalisation dont 207 urbains” dira-t-il. La capacité actuelle d’accueil qui est de 30 000 lits atteindra en 2015 une capacité de 138 000 selon toujours le représentant du ministère. Quant au nombre de touristes estimé à 1,5 millions en 2005 serait porté à 4,5 millions pour 2015. La communication du professeur Djilali Sari de l’université d’Alger, a été axée sur le thème du tourisme urbain auto-structurant. Evoquant l’urbanisation anarchique que connaissent nos villes, l’orateur dira que “l’état des lieux actuels, celui d’une urbanisation accélérée, de surcroît stressante, ne pénalise-t-il pas gravement les principaux concernés, les habitants ?” De son côté le docteur, Ewa Berezowska Azzag de l’EPAU d’Alger dira que “savoir intégrer la démarche du développement durable urbain, c’est savoir utiliser l’éphémère pour améliorer le durable. Le tourisme éphémère, affecte les modes de vie et laisse des traces durables en ville”, a-t- elle poursuivi. En architecture, elle exposera plusieurs sites à l’architecture originale et parfois même insolite, constituant des lieux de prédilection pour les touristes, à travers plusieurs villes dans le monde. Concernant la relation entre le tourisme urbain et le patrimoine culturel “elle consiste à concilier les impératifs de la conservation et la sauvegarde du patrimoine culturel avec les exigences d’un développement touristique’’ dira Mourad Betrouni, directeur du patrimoine au ministère de la Culture. Un débat a suivi ces conférences où les gens du secteur ont exposé leurs préoccupations. A noter que les travaux du séminaire en son deuxième jour, seront organisés en ateliers de travail.
Naima.B.