Mort d’un artiste

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l Il est parti Da Ali, subrepticement, l’homme est connu partout, aussi bien dans son village que dans la région de Larbaâ ou, souvent, assis à même le sol à l’angle d’une rue, il peaufine l’objet de son travail. C’est en général un bâton dont il a le secret d’en sortir une véritable œuvre d’art. Ses produits, bateaux, cannes ornées de naïdes ou de serpents, bustes féminins, sont cédés à des particuliers ou même des revendeurs à des prix de subsistance. Nombre d’objets exposés dans des magasins à Tizi Ouzou ou ailleurs sont l’œuvre de ses mains de virtuose et de ses trésors de patience. L’homme est aussi un original qui, des fois, entre dans un monde d’ombres que lui seul distingue. On le trouve souvent en train de haranguer des spectateurs invisibles et ses vocifération s’entendent de loin. Alors un peu fou Da Ali ? Peut être, mais artiste sûrement.

M. Amarouche

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