L’éternel sujet de protestation

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En évoquant à maintes reprises la création d’un million et demi de logements à l’horizon 2010, de nombreux citoyens attendent toujours de voir leurs demandes aboutir et ce depuis les années 1970. Même si à une certaine époque, les logements CNEP étaient plutôt bien accueillis, ces derniers temps, les coûts de réalisation ont parfois doublé voire triplé. Un F2 à 300 millions de centimes, dans de endroits les plus reculés de Kabyie, est un paradoxe, pour un fonctionnaire épargnant, qui sait pertinemment en son for intérieur que l’acquisition d’un logement CNEP à ce prix, relève plus de la chimère que d’autre chose. Idem pour les logements sociaux qui sont ces jours-ci, à la Une de l’ensemble des titres de la Presse. Eternel sujet de contestation, la distribution des logements provoque immanquablement grogne et colère auprès de populations souvent blasées par l’opacité qui entoure l’attribution de logements. Là encore tout le monde s’accorde à désigner d’emblée les commissions chargées d’enquêter sur les situations des demandeurs de logements. “Hogra”, “Tchipa” sont les mots qui reviennent sans cesse auprès des contestataires qui attendent leurs “chez-eux”. Logiquement tout un chacun devrait normalement pouvoir se loger dignement, dans le cadre du logement LSP, ou en bénéficiant de l’autoconstruction et ce, sans que personne ne soit, ou ne se sente lésé. Cependant, malgré la politique du logement et les innombrables mesures visant à démocratiser le secteur en question, les demandes sont de plus en plus croissantes et surtout pressantes. Avoir un toit demeure en effet la préoccupation majeure pour des milliers de demandeurs de logements. Au niveau des administrations concernées par la répartition où l’attribution des logements on argue le fait que l’offre demeure en deçà de la demande, chose aisément vérifiable, au vu du nombre de contestataires. Des contestataires qui, eux attendent depuis de nombreuses années pour bénéficier d’un éventuel logis. Lorsqu’on sait que le plus anodin des documents constituant les dossiers relatifs à l’octroi d’un logement, se trouve être un extrait de naissance avec une durée de validité d’une année, on est en droit de se demander si les dossiers traînant dans les administrations sont traités de manière équitable.D’où l’insurrection populaire à chaque affichage de listes de bénéficiaires de logements. Des logements sans cesse contestés et des contestataires toujours lésés.

Hafidh B.

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