Les campus toujours paralysés

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Comme la veille, le deuxième jour de la grève décidée par le CNES (Conseil national des enseignants du supérieur), a vu les enseignants répondre massivement au mot d’ordre de grève, selon Farid Cherbal, du Conseil national du syndicat. “Le taux de suivi a dépassé 90% à l’échelle nationale, bien que les assemblées générales ont été empêchées par l’administration, notamment à Sétif et Constantine, le mouvement est une réussite totale”, nous dit-il. ’’Cela démontre aux pouvoirs publics la représentativité du CNES chez les enseignants du supérieur, ainsi il est le seul interlocuteur dans son secteur’’, poursuit-il. Du coté du ministère, le taux de suivi dans cette action a vu une baisse significative par rapport au dernier débrayage du CNES, ainsi et selon Ben Hamouda chargé de la communication au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, bien qu’un taux national n’est pas encore établi, le taux le plus élevé n’a pas dépassé les 45% et a concerné l’UST Oran quand aux autres universités le taux de suivi est moindre. Sur le terrain, et au niveau des centres universitaires d’Alger auxquels nous avons rendu visite hier, le suivi était mitigé. Ainsi, à Ben Aknoun, et à l’ENS de Bouzaréah le mot d’ordre de grève a été massivement suivi par les enseignants, et les étudiants étaient contraints à bouder les amphithéâtres. Quant à Delly Brahim, la grève a été partiellement suivie. A rappeler que la section du CNES de l’USTHB, avait reporté, à son niveau, les deux journées de protestation pour les 23 et 24 avril prochains. Cette décision a été prise, après la perturbation de la préparation de l’action du 17 et 18 avril, due à la visite du président de la république et à la fête du Mouloud. Ainsi, l’AG n’a pu être organisée que le 12 avril où cette décision a été prise, selon la section de Bab-Ezzouar. Concernant la préparation de la grève ouverte du 13 mai prochain, le vote est organisé dans les établissements universitaires. Selon toujours Farid Cherbal, la tendance est largement en faveur du “oui”, puisque selon les premiers résultats, les enseignants ont massivement opté pour cette tendance. A titre d’exemple, le vote s’est soldé par 83% en faveur de la grève au niveau de l’institut national de l’informatique et par plus de 90% au niveau de l’université d’Oran.

Naima B.

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