L’organisation estudiantine du plus vieux parti de l’opposition a organisé dans la nuit de lundi, une conférence-débat à la cité universitaire Mouloud-Mammeri, sise à Oued Aïssi et ce, dans le cadre de la commémoration du double anniversaire du 20 avril.Plus d’une centaine d’étudiants étaient présents au foyer de cette cité, où a eu lieu cette conférence.Les invités étaient Djamel Bahloul, juriste et cadre du FFS ainsi que Salem Boudjemaâ, membre du conseil national et actuel vice-président de l’APW de Tizi Ouzou.Un long rappel sur le cheminement du combat pour l’identité et la démocratie en Algérie a été donné par les conférenciers, selon eux le 20 avril 1980 a été le coup de starter, et la lutte a bien commencé depuis le mouvement national en passant par la révolution de 1954-1962. Les représentants du FFS estiment que tous les slogans anti-pouvoir sont issus de son organisation et de ce fait il demeure le seul vrai parti de l’opposition.Ils qualifient la Kabylie de région mûre et éveillée : “Nous ne sommes pas plus courageux que les autres, mais il y a eu des circonstances qui ont fait de la Kabylie une région qui résiste”, déclare Sadek Boudjemaâ.Au sujet de l’assassinat de Matoub Lounès, il déclare qu’“à travers Matoub. l’on a assassiné tous les jeunes de la Kabylie” et d’ajouter : “A travers Guermah Massinissa, l’on a assassiné l’espoir”. Les conférenciers ont fustigé les archs tout en se réclamant du Mouvement citoyen “L’appellation et l’organisation archs est archaïque et synonyme de luttes tribales”, laissent-ils dire.Ils ont rappelé aussi les positions du parti d’Aït Ahmed, tel que le mémorandum adressé aux généraux et l’opposition catégorique du FFS au projet de réconciliation nationale”.“On ne peut pas avoir de réconciliation sans justice, sans vérité et dans un climat d’Etat d’exception”, déclarent-ils.Après le discours, les questions posées par les étudiants ont suscité un vif débat qui a duré jusqu’à une heure tardive de la nuit.
M. H.
