20 milliards alloués au secteur de l’hydraulique

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Une délégation du ministère des Ressources en eau, composée de directeurs centraux de l’Algérienne des Eaux (ADE) et de l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), s’est rendue, avant-hier, dans la wilaya de Béjaïa pour inspecter des projets en cours de réalisation dans le secteur de l’hydraulique et étudier l’éventualité d’en lancer d’autres.

La décision importante prise par cette délégation, à l’issue de cette visite de travail, est le lancement, très prochainement, d’un projet de rénovation de la conduite qui alimente les communes de l’Est de la wilaya et une partie de la ville de Béjaïa à partir de l’Aïnceur Azegza (la Source bleue).

Une enveloppe financière de l’ordre de 20 milliards de centimes a été allouée par les pouvoirs publics dans le cadre d’un projet sectoriel pour rénover cette conduite qui souffre de dégradation et de colmatage chronique sur un linéaire de 18 kilomètres, a indiqué Amirouche Smaïl, DG de l’ADE.

Les travaux concernent le remplacement de l’actuelle conduite en acier de 700 millimètres par une autre en PEHD (polyéthylènes haute densité). La canalisation en acier longe l’Oued Agrioune et dans certains endroits elle se retrouve carrément sur le lit de la rivière.

À chaque crue de l’oued, cette conduite est abimée, privant ainsi et durant plusieurs jours des milliers de familles en eau potable. Les travaux de réparation de cette conduite, en cas de rupture, sont à chaque fois retardés par les crues, notamment en temps d’intempéries.

La rénovation de cette canalisation constitue une nécessité, selon un responsable local du secteur de l’hydraulique, à cause du risque de contamination de l’eau desservie à la consommation. En effet, l’Oued Agrioune se trouve pollué par les eaux usées. «Nous sommes devant un double risque.

D’abord, la conduite, en acier, est exposée à la détérioration et à la destruction en cas de crues. Ensuite, ce qui est plus grave, l’Oued Agrioune est devenu un déversoir des eaux usées, ce qui peut contaminer l’eau potable transportée par cette canalisation en cas de fuite», s’est-on alarmé. Par ailleurs, la sécurisation de la nouvelle conduite passe inévitablement par l’aménagement de l’Oued Agrioune.

Une étude technique réalisée à cet effet prévoit des travaux de reprofilage et de recalibrage de cette rivière, l’enrochement et le bétonnage des berges, ainsi que la réalisation des endiguements sur 1 500 mètres linéaires. Les régions concernées par ces travaux sont Kherrata, Derguina, Souk El Tenine et Melbou.

La délégation ministérielle a également inspecté les travaux de réalisation d’une station de pompage pour le transfert de l’eau du barrage Ighil Emda vers le barrage Mahouane, dans la wilaya de Sétif. Des études ont été faites pour renforcer l’alimentation en eau potable de la commune de Kherrata et de Draâ El Caïd à partir de cette ressource hydrique.

Les représentants du ministère des Ressources en eau, accompagnés par le wali de Béjaïa et des directeurs de l’exécutif, ont visité la cascade de Kefrida, sise dans la commune de Taskeriout. La délégation ministérielle s’est engagée à réaliser une étude portant sur le renforcement de l’alimentation en eau potable de cette municipalité à partir des eaux provenant de la cascade de Kefrida.

Dans un autre chapitre, le directeur de l’ANBT, M. Beraki, a annoncé l’envoi prochainement d’une commission pour étudier les moyens efficaces à mettre en œuvre pour protéger et sécuriser les barrages Ighil Emda, Tichy Haf et Ighzer Ouftis.

B. S.

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