“Notre mission est de structurer le quartier, canaliser les jeunes, les stimuler et les protéger contre les fléaux sociaux qui les guettent”, nous dit Mourad Khennous, le vice-président de l’Association “El Kadi”, de la cité les Cadis de Tizi Ouzou, nous avons rencontré les animateurs de cette association, jeudi dernier dans la ville balnéaire de Tigzirt, ce week-end là, ils avaient organisé un séjour au profit d’adolescents constituant les deux équipes finalistes d’un tournoi de football qui a eu lieu dans leur cité. “Pour nous Tigzirt est une ville millénaire, belle et unique. C’est pour cela que nous l’avons choisie pour organiser ce séjour”, nous dit Moussa Hessas, secrétaire général de cette association. La joie et le bonheur sont lisibles sur les visages de ces adolescents, dont certains découvrent la mer pour la première fois. Cette action n’est qu’un exemple des activités, que cette organisation a programmé dans son plan d’action, et ce après une longue traversée du désert. La relance des activités a eu lieu après qu’une nouvelle équipe ait été élue à la tête de cette association. Le président Hakim Mahiout et tout son bureau, voudraient changer, un tant soit peu, le quotidien de leurs quartiers, marqués par le marasme, l’oisiveté, le chômage et la délinquance. Selon ces animateurs, leur association est la seule du genre, qui existe dans la ville des Genêts. Grâce à son activité, les jeunes particulièrement réapprennent à vivre, et les fléaux qui sévisseaient autrefois sont de moins en moins présents. Toujours pour les jeunes, en plus du football, l’association “El Kadi” organise des tournois de pétanque et des conférences de sensibilisation contre la toxicomanie et la délinquance. En plus des jeunes, l’on s’occupe aussi des autres franges de ce quartier, en organisant des jeux de société, à l’exemple des tournois de dominos, qui ont vu la participation de personnes âgées dans un climat bon enfant. Durant les occasions des fêtes de l’Aïd où du Ramadhan, des élans de solidarité sont organisés au profit des nécessiteux, mais aussi pour renouer avec les traditions d’autrefois. Au début de l’année, on a même organisé un sacrifice rituel ou “timechrat”, une fête unique, et qui a eu lieu pour la première fois dans un quartier urbain de Tizi Ouzou.Il est vrai que le directeur du CIAJ, et de l’auberge de jeunes, Boulila Amar, ont toujours aidé ces jeunes animateurs, plein de volonté. Mais ces derniers dénoncent l’absence d’aide financière, à l’exemple de subventions de l’Etat. Mais cela n’entame en rien la volonté de cette association, combien utile, qui affiche sa volonté de changer positivement le climat de vie dans leur cité.
Mourad Hammami
