“La date doit être décrété fête nationale”

Partager

Des responsables du parti d’Aït Ahmed étaient,dans la matinée d’hier à Bouira, où ils avaient animé une conférence à la salle Errich de la ville, à l’occasion de la célébration de la date du 20 Avril. A tour de rôle, les conférenciers sont revenus sur les grands évènements qu’a connus le pays en matière de revendications politiques, citoyennes, identitaires et culturelles. Intervenant en premier, Djamel Behloul, membre du Conseil national du FFS, remonte jusqu’au 20 avril 1980 en axant ses propos sur “la violence et la répression que cultive le pouvoir qui préfère faire dans l’archaïsme et la ségrégation à défaut de répondre favorablement aux revendications et aux attentes du peuple”, dira-t-il en substance. De son côté, le docteur Fekhar insistera, quant à lui, sur le fait que la date du 20 Avril doit appartenir à tous les Algériens. “Cette glorieuse date qui a permis de casser beaucoup de tabous doit être décrétée fête nationale, une journée chômée et payée et sera ainsi fêtée par tout le peuple algérien”, affirmera le secrétaire national du parti qui ajoutera, dans le même ordre d’idées : “On doit faire en sorte que la Kabylie ne soit pas dissociée du reste du pays. Pour cela, il faut se donner la main pour signifier au pouvoir que, désormais, il ne pourra plus compter sur sa politique de division et de ségrégation. Les problèmes et la Hogra sont partout en Algérie, alors réagissons ensemble”.Pour Dalila Taleb, l’autre membre du Conseil national du FFS, le système en place cache toujours la vérité et l’histoire réelle au peuple. “Ce pouvoir dictatorial s’appuie sur la pauvreté et la terreur afin de museler toute contestation ou autres initiatives qui menacent sa pérennité”, souligna l’intervenante non sans revenir sur la charte de la réconciliation nationale qui, selon elle, est “une grande tromperie car la réconciliation ne se décrète pas et ce n’est pas à une personne ou à un groupuscule de décider à la place des concernés. Ce sont ceux qui ont souffert, aux gens et aux familles qui ont enduré la tragédie de pardonner…”. A son tour, le fédéral de Ghardaïa, M. Djelmani, remonta jusqu’aux années de plomb où “il était interdit de parler sa langue maternelle sans risquer d’aller en prison. Alors que la diversité linguistique et culturelle est un signe divin”, fera-t-il remarquer à l’assistance, avant d’enchaîner sur le rôle prépondérant qu’a joué la région de la Kabylie en matière d’éveil des consciences. “On ne saura jamais remercier cette région pour ce qu’elle a fait pour toute l’Algérie”, ne cessait de marteler le fédéral de Ghardaïa.

Anis S.

Partager