On a trinqué à Béni Maouche !

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l A l’occasion de la commémoration du double anniversaire “Tafsut Imazighen” et “Tafsut Taberkant”, la journée du 20 avril a été célébrée par l’organisation d’une véritable fête dans l’enceinte du lycée de Béni Maouche qui a vu, pour la circonstance, ses élèves se déhancher sur des rythmes endiablés sous les regards de quelques badauds en manque de sensations fortes.C’était une belle occasion pour montrer des prouesses inégalables dans l’art de manier le postérieur pour quelques jeunes en manque de divertissement et de s’adonner aussi à des bagarres, en veux-tu en voilà, dans la cour de cet établissement.Les organisateurs ont offert ainsi à quelques énergumènes l’occasion de faire de cette commémoration celle de l’oubli plutôt que celle de la mémoire en leur permettant de tout faire sauf l’essentiel, c’est-à-dire se rappeler des jeunes tombés quand ils avaient leur âge pour que vivent “tamazight, la démocratie et les droits de l’homme”.Aucun mot sur les martyrs, même pas la traditionnelle minute de silence, ni aucune pensée pour ceux qui étaient à l’avant-garde de cet événement. L’association Imnayen n’tgherma de Trouna a essayé de sauver la mise en placardant une exposition sur les murs d’une des salles du lycée, mais sur place, ce n’était guère la grande affluence. Les livres en tamazight venus du Maroc, les coupures de journaux, les affiches retraçant les événements qui ont enfanté le 20 avril 1980 et les images du barde de la chanson kabyle, Lounès Matoub, qui défilaient sur l’écran n’ont attiré presque personne.Oui, les présents ont préféré les rythmes endiablés et les roulements de batterie ainsi que quelques rires stridents déclenchés par des scènes de sketch sans queue ni tête.C’est de cette façon qu’on a préféré se rappeler de “Oued Aïssi”, des “24”, de Guermah Massinissa et du sang versé par tant d’autres.N’est-ce pas Lounès qui disait : “Arrach n’tmanyin fechlan, wigi idyetsnekaren helken tawla l’lemhiba… ? Chante Matoub… chante…

A. M. A.

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