Ce sont les moyens qui lui manquent le plus

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L’US Amalou section football, évoluant en préhonneur de Béjaia, depuis sa création ne cesse de subir des déboires l’obligeant, à chaque fois et à cause des moyens qui lui font défaut, de quitter la compétition officielle pour ne revenir que des années plus tard. Cette année, c’est seulement l’équipe seniors qui a été mise au vert, emportant avec elle le rêve de centaines de supporteurs, qui l’accompagnaient dans ses rencontres et qui se demandent aujourd’hui, pour combien de saisons ils seront privés de leur équipe. Ceci étant, les petites équipes (juniors, cadets et minimes) laissées derrière elle, pataugent dans les mêmes conditions de précarité et malgré cela, elles tiennent encore le coup en attendant des jours meilleurs.Ressuscitée la dernière fois en 1999, par les adeptes du sport, déterminés à doter cette commune d’un club digne de ce nom, capable d’orienter la frange juvénile vers le sport, qui a évidemment sa place de choix, au sein d’une société où émergent des centaines de pratiquants amateurs, dont toutefois la force d’attraction, qui semble très forte chez les jeunes en âge du déferlement des passions, serait la planète foot. La lutte pour la survie du club dure depuis plusieurs années, durant lesquelles les responsables n’ont cessé de crier leur détresse, à qui veut bien les entendre, frappant aux portes des organismes chargés de la promotion du sport, sans toutefois trouver une “oreille” d’un représentant de l’Etat qui aurait été attentive à toutes les difficultés qui ronge le club : de l’absence d’un stade aux insuffisances des subventions, qui n’ont pourtant pas affecté l’engagement de ses responsables, qui ont tenté de mener, vainement, à bon port leur équipe.“L’équipe évoluait à Bouhamza, une commune limitrophe, pour les rencontres supposées être jouées à domicile et les joueurs se contentaient d’un bout de pain et de deux portions de fromage pour déjeuner lorsqu’ils jouaient à l’extérieur. Voila les manques de moyens qui ont fait que l’équipe a arrêté la compétition à compter de cette saison”, témoigne l’adjoint maire, Chenna Amar. De son côté, le président de l’APC d’Amalou n’y est pas allé de main morte pour bien clarifier les choses. “L’Assemblée populaire communale a voté pour cette année, une subvention de 250 000,00 DA pour le club somme que la tutelle a refusé d’entériner, arguant que la commune est déficitaire. On nous demande de nous contenter d’accorder les 3% du fonds de la jeunesse qui représentent le montant dérisoire de 80 000,00 DA”, se désole le premier magistrat de la commune et d’enchaîner : “Cependant, à compter de la saison prochaine, les équipes évolueront à Amalou dans un stade neuf, dont les travaux de finition seront lancés incessamment et se termineront dans trois mois”.

L.Beddar

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