La tête de liste du Parti des travailleurs aux élections partielles du 24 novembre à Tizi Ouzou Kamal Haddad, a rendu publique avant-hier sa démission au sein du parti. Il a déclaré que cette décision a été prise dix jours auparavant, mais elle n’a été rendue publique que le 22 de ce mois. Les motivations de ce retrait, indique-t-il, sont dues «au fonctionnement opaque et personnalisé entretenu au sein du Parti des travailleurs», ainsi qu’au non-respect du programme présenté par la liste de Tizi Ouzou, lors des dernières élections, qui fera sans doute l’objet d’un débat public, dans les prochains jours.Les divergences, affirme-t-il, sont apparues à l’issue du cinquième congrès du PT, «c’était la goutte qui a fait déborder le vase», dira-t-il.«Cette situation a laissé place à des divergences insupportables, résultant ma démission», ajoute-t-il encore.Dans sa lettre de démission adressée aux militants et aux citoyens de Tizi Ouzou, Haddad déclare qu’il est déçu par la manière et la façon dont se gère le parti, «je ne peux adhérer, cautionner ni être responsable du résultat», écrit-il. Ce retrait démontre l’instabilité qui règne, en ce moment au sein de la maison PT, qui semble vivre une situation délicate et accuse un manque de cohésion entre ses différentes structures à Tizi Ouzou. Les propos de l’un de ses militants les plus en vue, déclinant toute responsabilité pour un bilan négatif, renseigne également sur le climat «maussade» qui s’est installé juste après la clôture des travaux du cinquième congrès de ce parti.Comme ses camarades démissionnaires, Haddad, élu à l’APW de Tizi Ouzou devrait-il, se conformer à la réglementation et aux statuts de son parti, stipulant la remise du mandat électoral ? Rien ne confirme cette thèse, puisque le dissident du PT est déterminé à achever son mandat, partant du principe que ledit mandat ne doit être remis qu’aux citoyens qui l’ont élu. Le PT a réalisé un score historique en obtenant cinq siège à Tizi Ouzou, ce qui a déclenché une polémique au sein de ce parti, qui s’est interrogé pour savoir s’il s’agissait d’un score attribué au parti ou plutôt aux efforts individuels de ses élus ? Mais ce qui est sûr c’est que les divergences ne se situent pas à ce niveau, certaines sources estiment que les nominations effectuées unilatéralement par la direction du parti sans consulter La base à Tizi Ouzou, seraient à l’origine de la démission de Haddad, à l’image de la nomination d’un élu du PT, au poste du premier vice-président non-permanent à l’APW. Une désignation qui a soulevé, d’ailleurs le courroux de ses «camarades.»Ce qui est certain, c’est que la direction du PT ne tardera pas à réagir aux propos tenus par l’élu démissionnaire pour développer sa vision personnelle de l’affaire, et sa version des faits. Que dira-t-elle, justement à ce propos ?
M. Aït Frawsen
