Les nombreux sites archéologiques et historiques qui se trouvent que ce soit à Mizrana ou à Tigzirt, demeurent sans prise en charge, ou ignorés carrément, que ce soit par les responsables au niveau de Tizi Ouzou ou par les autorités locales. A Mizrana, comme c’est le cas ailleurs, l’on retrouve plusieurs pressoirs romains, noyés dans des maquis, abandonnés, ou ignorés carrément. Ces pressoirs qui datent de plusieurs siècles, on les retrouve à Aït Serriat, à Tamazrit U Rabah, et ils se situent généralement près des rivières. Il y a quelques années, dans l’indifférence, l’on a détruit de précieux blocs de pierre romaine, qui se trouvaient dans des forêts, pour les utiliser comme matérieu de construction. Mais aussi, toute la région a été le théâtre d’invasions et de luttes, depuis les Romains jusqu’aux Français. Et les différents responsables n’ont jamais songé à réaliser un musée, qui sera la mémoire et un lieu de protection du patrimoine historique. A Tigzirt, les édifices romains demeurent à l’abandon. A Taksebt aussi, des sites qui datent depuis plus d’un millier d’années, demeurent non exploités et non protégés comme il se doit. L’on se contente d’une gestion médiocre et d’un nettoyage superficiel à l’occasion d’une saison estivale. A Boudjima, des écritures lybiques, qui témoignent de la préhistoire, sont signalées à Azrou Imedyazen (Tarihant). Peut-être même, les habitants de cette région ne sont pas au courant de l’existence de ce petit trésor. D’autres écritures lybiques existent dans le village de Tala Bouzrou à Makouda. La question reste posée : a quand l’éveil culturel pour la prise en charge, l’exploitation et la protection de nos richesses culturelles.
M. Hammami
