10 ans de prison pour un pyromane

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L’accusé, pour qui le procureur a requis la peine de réclusion criminelle à perpétuité, est finalement condamné, après délibération, à une peine de 10 ans de prison. C’est cette affaire dont l’inculpé est accusé d’incendie volontaire du bien d’autrui et dont les faits remontent à la journée de 3 septembre 2005 et qui ont eu pour cadre le paisible village balnéaire de Beni K’sila sur la côte ouest de Béjaïa, que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa a eu à examiner hier. A la barre, l’accusé H.M., 55 ans, affirme qu’il n’avait aucune intention d’incendier la maison de sa victime B. H., mais seulement d’amener celui-ci à sortir pour discuter et donner les raisons pour lesquelles il lui a, par quatre fois, détruit les canalisations de 690 mètres qu’il avait réalisées à ses frais et avec l’autorisation de la mairie pour avoir de l’eau potable à la maison. Il précisera : “D’ailleurs, je n’ai mis qu’un peu d’essence sur le bois de la fenêtre pour ne pas brûler toute la maison”. Son avocat ajoutera que si son client avait réellement l’intention d’incendier la maison, personne n’aurait pu venir à bout des flammes surtout avec les chaleurs naturelles du mois de septembre. A la même barre, la victime expliquera aux juges que l’accusé n’a aucun droit de faire passer les canalisations pars ses terres. Le procureur qui a requis une réclusion criminelle à perpétuité a, dans son réquisitoire beaucoup insisté sur le fait que l’accusé qui a mis le feu à une maison, au mois de septembre de surcroît, ne mérite aucune clémence car il a agi par vengeance à l’égard de son voisin qui ne l’a pas autorisé à traverser ses terres par ses canalisations. La défense assurée par deux avocats s’est surtout employée à mettre en exergue le fait que son client est victime d’une “hogra” caractérisée. En effet martèleront les défenseurs, bien que les terres par lesquelles passent les canalisations appartiennent à la commune qui a donné pour ce faire une autorisation écrite et que l’accusé ait déposé à la gendarmerie de Béni K’sila pas moins de quatre plaintes pour destructions de canalisations, personne, aussi bien les autorités que son antagoniste, n’a daigné le prendre au sérieux. C’est alors qu’il a usé de la manière forte pour se faire entendre.

B. Mouhoub

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