“L’Algérie, orpheline d’une stratégie pour les exportations’’

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“L’Algérie est orpheline d’une stratégie pour les exportations”, a affirmé hier Ali Bey Nasri, vice-président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), lors d’une conférence-débat, au centre de presse d’El Moudjahid, sur les exportations hors hydrocarbures avec pour invité Mohammed Bénini, directeur-général de l’ALGEX (Agence nationale de promotion du commerce extérieur). Dans son intervention, le DG de l’ALGEX a rappelé la situation des exportations hors hydrocarbures, ainsi que le contexte dans lequel évoluent les entreprises. Ainsi dira-t-il, nos exportations hors hydrocarbures sont insignifiantes, leur montant n’a pas dépassé les 769 millions USD en 2005 “soit moins de 2% des exportations totales”, En 2005 ’’la répartition des exportations est dominée par le groupe des semi-produits à hauteur de 67% des exportations hors hydrocarbures’’.’’ Il y a prédominance des produits issus de la transformation des hydrocarbures avec une valeur de 276 millions USD’’ a- t-il poursuivi. Cet état de fait est la conséquence du contexte général, ou la totalité des secteurs demande une mise à niveau. “L’ALGEX aussi n’est pas aux normes internationales pour le soutien des exportations, idem pour l’ensemble des autres administrations” affirmera encore Mohammed Bénini. “Dans ce contexte, il faut une bonne dose de militantisme pour résister aux pressions”, a-t-il ajouté.“Les mesures de réformes économiques et de soutien engagées jusque-là, n’ont pas eu d’impacts significatifs sur la capacité des entreprises à l’exportation’’, a-t-il encore renchérit.Evoquant l’absence de postes avancés pour la représentativité économique algérienne à l’étranger, l’invité d’El Moudjahid dira qu’ils sont inexistants, au moment où d’autres pays en possèdent des dizaines, à l’instar de la France avec 166 représentations et l’Angleterre avec 215, les pays voisins aussi ont les leurs. Des représentations, comme les Chambres de commerce, qui peuvent donner un nouveau souffle aux produits nationaux et promouvoir les exportations. Les invités présents, tous en rapport avec le domaine des exportations, ont réitéré la nécessité d’adapter le système bancaire algérien, à la nouvelle donne économique.”Les banques sont en dehors des préoccupations des exportateurs’’, affirmera à ce propos le vice-président de l’ANEXAL.Abordant le nombre “d’exportateurs” et pour assainir leur situation, M. Bénini dira que parmi les recommandations de son agence, il préconise la création de la carte d’exportateur pour définir les professionnels du domaine.

Naima B.

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