Plainte contre Louisa Hanoune

Partager

Les députés et élus qui ont quitté le Parti des travailleurs ont décidé de déposer plainte, à partir d’aujourd’hui, pour « atteinte à l’intégrité morale et diffamation », contre la secrétaire générale de leur ex-parti, Louisa Hanoune. L’information a été donnée, hier, lors d’une conférence de presse animée à la Maison de la presse par quatre élus, qui se sont exprimés au nom de leurs collègues.En effet, Khedidja Naïli, Benyoucef Zenati, Karim Boudjaoui et Abdelkader Groucène ont expliqué les raisons qui les ont poussés à quitter un parti dont ils se disent membres fondateurs. Pour réfuter les accusations de Louisa Hanoune, qui avance que les démissionnaires sont des « arrivistes », ces anciens dirigeants du PT ont étalé le parcours militant de chacun, remontant même au temps de la clandestinité. Abdelkader Groucène, qui a parlé au nom de ses amis, a expliqué que « les camarades » n’ont jugé de s’exprimer qu’une fois touchés dans leur dignité. Point par point, le député d’Oran a tenté de convaincre les journalistes présents et « l’opinion nationale » que leur départ du parti « n’est pas dû à l’argent » comme l’ont avancé les responsables du PT, mais à cause de « divergences politiques ». Les conférenciers, qui ont reconnu avoir signé un contrat avec le parti, précisent : « Nous ne sommes pas un mouvement de redressement du Parti des travailleurs » et que leur sortie médiatique est motivée par le fait que « nous avons fait l’objet de calomnies et d’injures » de la part de Louisa Hanoune et de Djelloul Djoudi, son porte-parole. Ne voulant pas « nous attaquer au parti », les élus, devenus désormais indépendants, qualifient les agissements de la secrétaire général du PT de « pratiques staliniennes » et l’accuse de « zaïmisme » alors que l’idée était de “prendre des décisions collégiales ». Ont-ils entamé un débat à l’intérieur des structures avant de démissionner ? Les conférenciers ont répondu par l’affirmative avant de souligner que ce débat était vain et que personne ne voulait les entendre. Les griefs, politiques notamment, retenus contre Mme Hanoune sont multiples. Ils citent à titre d’exemple le fait de s’engager dans les élections partielles en Kabylie alors qu’elle avait « dénoncé le processus une semaine auparavant ». Par ailleurs, les dissidents du PT n’excluent pas la création d’un nouveau parti politique s’ils arrivent « à réunir les moyens nécessaires », mais écartent l’idée d’inciter d’autres élus et militants, nombreux à quitter le parti, à démissionner.

Ali Boukhlef

Partager